La hausse des taux renforce le risque de récession mondiale en 2023, selon la Banque mondiale

La hausse simultanée des taux d'intérêts par les banques centrales afin de lutter contre l'inflation renforce le risque d'une récession mondiale en 2023, a estimé jeudi 15 septembre la Banque mondiale, tout en soutenant la nécessité de juguler cette hausse des prix.

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Le siège de la Banque mondiale à Washington.
Photo : BM/CVN

Les taux directeurs des banques centrales dans le monde ont augmenté en moyenne de 2% par rapport à 2021, mais une hausse au moins équivalente pourrait être encore nécessaire afin de ramener l'inflation vers les objectifs envisagés, selon une étude réalisée par l'organisation.

Or, une telle hausse risque d'entraîner un nouveau ralentissement de l'économie mondiale, souligne la Banque mondiale, avec une croissance de seulement 0,5% en 2023, ce qui correspondrait à une contraction de 0,4% du PIB par habitant. Lors de la publication de ses perspectives économiques mondiales début juin, la Banque mondiale anticipait encore une croissance mondiale en-dessous de 3% pour 2023 et 2024, du fait des effets du conflit en Ukraine.

''La croissance mondiale ralentit fortement et va encore ralentir à mesure que plus de pays entreront en récession. Mon inquiétude est de voir cette tendance persister avec des conséquences de long terme dévastatrices pour les pays émergents et en développement'', a déclaré le président de la Banque mondiale, David Malpass, cité dans un communiqué.

Politique de l'offre

L'organisation internationale appelle cependant les banques centrales à poursuivre leurs efforts pour réduire l'inflation, afin d'éviter les risques socio-économiques si la hausse des prix persiste. Afin d'en limiter l'effet sur la croissance, la Banque mondiale appelle à une action concertée entre politique monétaire et budgétaire, mais aussi à renforcer les chaines de logistique et éviter une fragmentation de l'économie mondiale. David Malpass appelle enfin les Etats à mener une politique de l'offre, en renforçant les investissements et améliorant la productivité.

Certains États ne disposent cependant pas nécessairement des marges financières nécessaires : selon le FMI, près du quart des pays émergents et plus de 60% des pays à faible revenus font déjà face à des difficultés de refinancement de leur dette publique. Depuis le déclenchement du conflit ukrainien, 16 pays ont fait des demandes d'aide au financement, soulignant également les effets du ralentissement économique sur les finances publiques déjà fragilisées par la crise sanitaire.

AFP/VNA/CVN

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