Des salariés du groupe de commerce en ligne américain Amazon en grève sur le site de Graben, dans le Sud de l'Allemagne, le 22 septembre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le puissant syndicat allemand des services Verdi réclame depuis plus d'un an et demi une augmentation de salaire pour les employés d'Amazon. Ils sont à l'heure actuelle rémunérés selon la convention du secteur logistique, et souhaitent passer à celle de la distribution. Un tel alignement leur permettrait de gagner environ deux euros bruts de plus par heure.
Lundi 15 décembre, quelque 2.000 salariés allemands d'Amazon avaient entamé une nouvelle grève, à l'appel de Verdi. Mercredi 17 décembre, les employés des centres logistiques Bad Hersfeld (Ouest), Leipzig (est), Rheinberg et Werne (Ouest) ont décidé de la prolonger jusqu'au 20 décembre, a annoncé la centrale syndicale dans un communiqué.
Le site de Graben (Sud) poursuivra lui sa grève jusqu'au 24 décembre, tandis que celui de Coblence (ouest) terminera son mouvement comme prévu, mercredi soir 17 décembre, selon le syndicat.
Au total, Verdi estime à 2.600 le nombre de salariés grévistes pour la seule journée de mercredi 17 décembre.
"Nous avons besoin de conditions de travail humaines, de long terme, capables de garantir notre existence. Votre courage et votre détermination amèneront Amazon à la table des négociations", a déclaré à l'attention des salariés Stefanie Nutzenberger, membre du conseil de la direction de Verdi, citée dans le communiqué.
Le géant américain observe depuis des mois ce mouvement sans ciller et ignore les requêtes du syndicat.
Amazon embauche des milliers d'intérimaires chaque année pendant les trois mois menant à la période de Noël, en supplément des 9.000 qu'il emploie à l'année dans le pays. Le groupe a assuré à maintes reprises que les grèves à répétition de ses salariés n'ont aucun effet sur le bon déroulement de ses livraisons.