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En Espagne, une chaleur plus élevée que la moyenne saisonnière et de faibles précipitations d'automne ont contribué au départ de nombreux feux de forêt.
Dans la péninsule italienne, plusieurs grandes villes ont dû limiter la circulation automobile pour lutter contre la pollution aux particules fines, favorisées par l'absence de pluie ou de vents depuis semaines.
Le Premier ministre britannique David Cameron (centre) salue des militaires travaillant aux secours des populations à York, dans le Nord de l'Angleterre, le 28 décembre. |
Et au grand dam des skieurs, les pistes des Alpes françaises offrent elles le spectacle de pentes où boue et cailloux émergent de la neige fondue.
"Jamais vu la ville comme ça"
En Grande-Bretagne, le chef de l'exécutif britannique s'est déplacé lundi 28 décembre dans les zones affectées par les inondations dues aux pluies diluviennes qui ont balayé le Nord de l'Angleterre ces derniers jours.
David Cameron a rencontré dans la matinée des soldats mobilisés pour participer aux opérations d'évacuation et de protection des bâtiments à York, dans le comté du Yorkshire (Nord), selon un tweet publié sur son compte personnel.
Particulièrement touchée, la cité historique de York, située à la confluence des rivières Ouse et Foss, offrait un spectacle surprenant, avec des quartiers entiers parcourus par les eaux, des véhicules noyés sous les flots, et 500 bâtiments inondés.
Dimanche 27 décembre, les habitants avaient passé la journée à installer des sacs de sable devant leurs maisons pour tenter de les protéger contre la furie des eaux.
"Cela fait 26 ans que je vis à York et je n'avais encore jamais vu la ville comme ça", a déclaré Michael Anderson, un résident.
Pour aider les populations affectées par les inondations, le gouvernement a mobilisé 500 militaires, et 1.000 de plus pourraient intervenir si la situation venait à empirer.
Ces inondations ont ravivé le débat sur l'efficacité des mesures de protection en Grande-Bretagne, pays insulaire où près d'un logement sur cinq est menacé par l'eau, selon l'Association des experts immobiliers.
Douceur inhabituelle
Alors que 2015 pourrait être l'année la plus chaude dans l'histoire moderne, l'année s'achève sur des températures quasi-printanières en Europe.
Ces dérèglements météorologiques sont notamment imputés au phénomène El Nino en cours, courant équatorial chaud du Pacifique, qui est l'un des plus intenses dans les annales. Et cette douceur climatique n'est pas sans conséquences.
Dans le Nord de l'Espagne, les pompiers luttaient lundi 28 décembre contre plus de 130 feux de forêt, alors que 2.000 hectares sont partis en fumée en Cantabrie.
"99% des incendies sont provoqués", s'est alarmé le président de la région de Cantabrie, Miguel Angel Revilla, qui a déclenché un plan d'urgence face à la situation. Il a accusé "des pyromanes" de profiter de l'absence de pluie depuis septembre et des températures moyennes de 23 degrés, pour mettre le feu.
Toujours dans le Sud de l'Europe, les voitures de nombreux Italiens devront rester au parking en cette fin d'année. Milan, Pavie (Nord), Rome (Centre) et Naples (Sud) notamment ont interdit partiellement la circulation en journée alors que la pollution au particules fines dépasse largement les niveaux d'alerte.
L'interdiction de la circulation "est une réponse à une urgence exceptionnelle", a expliqué le maire (gauche) de Milan, Giuliano Pisapia au quotidien La Repubblica.
Dans les montagnes françaises, le manque de neige massif affecte les stations de ski alors que la période de Noël et du Nouvel An représente normalement une part importante du chiffre d'affaires. Les stations plus riches recourent aux canons à neige artificielle pour permettre l'ouverture de quelques pistes.