>>Mise à flot à Bordeaux du MMM, un musée dédié à la mer
>>L'Allemagne va restituer à un musée florentin un tableau volé par les nazis
>>Un musée à Disneyland pour célébrer le 90e anniversaire de Mickey
Un visiteur du "Musée du selfie" à Budapest prend une photo dans une piscine de perles de trois mètres cube, le 17 juillet 2019. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Avec près de 30.000 visiteurs depuis son ouverture en décembre, l'attraction qui se présente comme la première du genre en Europe se classe d'ores et déjà parmi les sites les plus populaires de la capitale hongroise.
Inspirés par le succès d'établissements similaires aux États-Unis, les créateurs revendiquent avoir pour cible les jeunes générations en quête de décors originaux pour leurs photos de profil ou leurs activités sur les réseaux sociaux.
"Nous jouons avec les formes, les couleurs, et essayons de repousser les limites des visiteurs pour qu'ils laissent libre cours à leur créativité", explique Lilla Gangel qui a imaginé le lieu avec son compagnon Balazs Koltai.
Lilla Gangel pose, le 17 juillet 2019, dans le "Musée du selfie" qu'elle a créé à Budapest. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans la première des onze salles, entièrement peinte en rose, les visiteurs sont accueillis par des palmiers géants -roses- et invités à s'assoir sur une banane -jaune- Ils croiseront ensuite une licorne en plastique, des rideaux de bananes aux couleurs fluo, une piscine de perles multicolores dans laquelle s'immerger.
"Il y a de plus en plus de supports sur internet pour partager des photos. C'est le monde dans lequel nous vivons, que ça nous plaise ou non", observe Mme Gangel, âgée de 33 ans.
Une famille en visite au "Musée du selfie" à Budapest le 17 juillet 2019. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
C'est notamment via les réseaux sociaux comme Instagram et Snapchat que le musée s'est fait connaître.
La plupart des visiteurs ont moins de 30 ans, confie la créatrice de l'endroit, à l'image de deux adolescentes accompagnées par leur père, un Israélien en visite à Budapest.
"Ce sont des ados typiques, elles aiment Instagram et les photos", souligne ce dernier.
Récemment, un couple de retraités a cependant franchi le seuil du musée choisi comme cadre pour les photos de leur calendrier annuel, raconte Mme Ganga.
Et si la jeune génération, comme Panka Major, une étudiante hongroise de 18 ans, constate que "tout le monde consulte son téléphone à chaque instant", elle regrette aussi qu'on "ne vive plus le moment présent et qu'à la place, on attrape son téléphone pour l'immortaliser".