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"Le Plan d'action global commun (JCPOA) joue un rôle clé à cet égard", selon une déclaration conjointe fournie dimanche 12 janvier par le Palais de l'Élysée. Les trois dirigeants ont "exprimé sans équivoque leurs regrets et préoccupation après la décision des États-Unis de se retirer du JCPOA et de réimposer des sanctions contre l'Iran", indique la déclaration conjointe.
"En dépit de circonstances de plus en plus difficiles, nous avons œuvré avec ténacité pour préserver l'accord", souligne la déclaration, ajoutant qu'il est essentiel que l'Iran revienne au plein respect de ses obligations au titre de l'accord.
"Nous avons exprimé notre profonde préoccupation face aux actions entreprises par l'Iran en violation de ses engagements depuis juillet 2019. Ces actions doivent être infirmées. Nous nous réservons la possibilité de recourir à toutes les stipulations du JCPOA pour le préserver, et pour résoudre les questions relatives à la mise en œuvre par l'Iran de ses engagements au titre du JCPOA, dans le cadre de celui-ci", ajoute la déclaration.
"Nous devrons également définir un cadre de long terme pour le programme nucléaire de l'Iran", souligne le document. "Nous prenons note de l'annonce de l'Iran concernant la destruction du vol UIA PS752, et nous engageons à travailler avec l'Iran sur les prochaines étapes", indique la déclaration à propos du crash de l'avion ukrainien.
"Aujourd'hui, notre message est clair : nous restons attachés au JCPOA et à sa préservation ; nous exhortons l'Iran à annuler toutes les mesures incompatibles avec l'accord; nous appelons l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle action violente ou de prolifération ; et nous restons prêts à engager le dialogue avec l'Iran sur cette base afin de préserver la stabilité de la région", indique la déclaration.
Le JCPOA a été conclu en 2015 entre l'Iran et le P5+1 (membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie - plus l'Allemagne). Téhéran a accepté de réduire certaines parties de son programme d'armement nucléaire en échange d'une diminution des sanctions économiques.
En réaction au retrait des États-Unis de l'accord historique en mai 2018 et des sanctions qui ont suivi, et en réponse à la lenteur de l'Europe à faciliter les transactions bancaires de l'Iran et ses exportations de pétrole, l'Iran, depuis mai 2019, s'est progressivement éloigné de ses engagements nucléaires.
Xinhua/VNA/CVN