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Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, quitte l'Élysée après un conseil des ministres le 11 décembre 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le jeune et populaire ministre de l'Éducation Gabriel Attal fait figure de grand favori pour entrer à Matignon et tenter d'insuffler une nouvelle dynamique au second quinquennat du chef de l'État.
La nomination du nouveau Premier ministre a été retardée de lundi soir à mardi matin 9 janvier, alimentant les spéculations sur de possibles résistances internes - notamment des poids lourds du gouvernement Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, démenties par les intéressés.
À trois ans de la fin de son mandat, M. Macron est à la recherche d'un nouvel élan et se trouve dans une situation délicate face à la montée de l'extrême droite dans le pays et en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
À la tête du gouvernement depuis mai 2022, Mme Borne a réussi à faire passer des lois difficiles, notamment une très impopulaire réforme des retraites au printemps dernier et une loi controversée sur l'immigration en décembre. Elle a surmonté une trentaine de motions de censure.
Le chef de l'État l'a remerciée sur X pour son travail "exemplaire" au "service de la Nation". Mme Borne, 62 ans, était la deuxième femme à occuper ce poste dans l'histoire de France.
Figurant parmi les personnalités politiques préférées des Français et macroniste de la première heure, Gabriel Attal, 34 ans, serait lui, s'il est nommé, le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
Parmi les autres noms évoqués figurent le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, 37 ans, un proche d'Emmanuel Macron venu de la droite, et l'ancien ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, 43 ans, un autre macroniste historique.
Mécontentement
Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal (gauche), regarde le président Emmanuel Macron lors de la visite d'un lycée professionnel à Orange, le 1er septembre 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le choix du nouveau Premier ministre est loin d'être neutre pour maintenir l'équilibre précaire du camp présidentiel, mis à mal par les divisions sur la loi immigration, adoptée avec les voix de l'extrême droite.
La mandat du futur chef de gouvernement sera placé sous le signe du "réarmement" vanté par M. Macron lors de ses vœux du Nouvel An : "réarmement industriel, économique, européen" mais aussi "civique", autour notamment du vaste chantier de l'école que Gabriel Attal a porté depuis l'été. du Nouvel An : "réarmement industriel, économique, européen" mais aussi "civique", autour notamment du vaste chantier de l'école que Gabriel Attal a porté depuis l'été.
Pour le constitutionnaliste Benjamin Morel, le choix de cette personnalité incarnerait une "stratégie très offensive en vue des élections européennes" de juin, où l'extrême droite est donnée gagnante en France.
AFP/VNA/CVN