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Des Iraniennes vont rendre hommage aux victimes de l'attentat de Kerman (Sud-Est de l'Iran), le 4 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'EI a publié un communiqué indiquant que deux de ses kamikazes avaient utilisé des ceintures d'explosifs lors de l'attaque, selon la dépêche.
Au moins 84 personnes ont été tuées et 284 autres blessées dans le double attentat à la bombe près de la tombe du général iranien Qassem Soleimani, à Kerman.
Jeudi 4 janvier, le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, a indiqué à l'agence locale Isna que la sécurité serait renforcée aux frontières poreuses avec l'Afghanistan et le Pakistan, qui sont un point de passage pour des groupes armés combattant le pouvoir iranien.
La première explosion s'est produite à 700 m de la tombe du général Soleimani, la seconde 1 km plus loin, selon des sources iraniennes.
Plus tôt dans la journée, l'agence officielle Irna a cité "une source informée", indiquant que la première déflagration a été provoquée par un kamikaze dont le corps a été déchiqueté. Pour la seconde, l'enquête se poursuit mais il s'agissait très probablement également d'un kamikaze, ajoute l'Irna.
"Réponse sévère"
Un premier bilan de plus de 100 morts a été revu à la baisse ce 4 janvier par le chef des services d'urgence du pays, Jafar Miadfar, qui a fait état de 84 personnes tuées et 284 blessées.
Cette attaque est la plus meurtrière dans le pays depuis 1978, quand un incendie criminel avait fait au moins 377 morts dans un cinéma d'Abadan, selon les archives de l'AFP.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait promis, avant la revendication de l'EI, une "réponse sévère" à cet acte, le président Ebrahim Raïssi annulant un déplacement prévu aujourd'hui en Turquie, selon un média d'État.
Condamnations internationales
Mercredi 3 janvier, des dizaines de personnes ont été tuées en Iran en marge de commémorations en l’honneur du général Qassem Soleimani. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Syrie, a exprimé "son entière solidarité face aux attaques terroristes et aux complots honteux" visant, selon elle.
Le président russe, Vladimir Poutine, dénonce un attentat "choquant par sa cruauté et son cynisme".
Le secrétaire général de l'ONU, l'Union européenne, la France, l'Allemagne, la Jordanie, et l'Arabie saoudite ont également condamné l'attaque.
Le général Soleimani, qui dirigeait la Force Qods, la branche des opérations extérieures du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, avait été déclaré "martyr vivant" par l'ayatollah Ali Khamenei, alors qu'il était encore en vie.
Xinhua-AFP/VNA/CVN