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Le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin, a affirmé lundi 27 août que le prélèvement de l'impôt à la source serait bien mis en œuvre dès la fin janvier 2019. "Non, ce n'est pas repoussé", a-t-il déclaré lors d'une interview sur Radio Monte-Carlo. Ainsi, l'impôt sera collecté directement sur les salaires ou les pensions, et non plus acquitté un an après comme c'est le cas actuellement. La mise en œuvre du dispositif a suscité la préoccupation de chefs d'entreprise et de syndicats, qui s'inquiètent de possibles failles ou angles morts. La France compte près de 38 millions de foyers fiscaux. Le gouvernement a déjà procédé à des ajustements ces dernières semaine: début juillet, il a ainsi annoncé un report à 2020 du prélèvement à la source pour les employés de particuliers-employeurs, en raison du retard pris dans la mise en œuvre de la plateforme informatique dédiée aux déclarations de salaires. Mi-août, l'exécutif a de nouveau revu sa copie en annonçant un mécanisme permettant aux entreprises de moins de 20 salariés de se décharger de la collecte de l'impôt, via le dispositif Titre emploi service entreprise (Tese), utilisé pour les cotisations Urssaf. Lancée sous le quinquennat précédent, la réforme a été retardée d'un an par l'exécutif actuel. Depuis plusieurs jours, les contribuables voient arriver dans leur boîte aux lettres leur avis d'imposition 2018, ultime étape avant l'instauration de l'impôt à la source dans quatre mois.
APS/VNA/CVN