>>Têt traditionnel : billets de bus gratuits et cadeaux aux étudiants et ouvriers pauvres
Trân Huu Nghi, étudiant de l'Université d’agriculture et sylviculture de Hô Chi Minh-Ville, vend des orchidées dans une station expérimentale. |
Photo : CTV/CVN |
Dès la fin des examens finaux du premier semestre, Thu Thao (de l'Université des sciences sociales et humaines relevant de l'Université nationale de Hô Chi Minh-Ville) est immédiatement à l’œuvre. «Mis à part le fait de donner des cours dans les centres éducatifs deux fois par semaine, je fais des calendriers, des objets de décoration, des enveloppes rouges et je fais des peintures dans une imprimerie dans l’arrondissement Tân Binh. Je gagne alors quatre millions de dôngs grâce à ces petits boulots», partage Thao.
La fin d’année est aussi une bonne occasion pour ceux qui travaillent comme vendeur afin d’augmenter leur budget. «Les gens qui viennent faire des achats sont très nombreux ces jours-ci. Chaque jour je gagne quelque cent mille dôngs. Je travaille jusqu’au 27e jour du 12e mois lunaire qui tombe cette année le 5 février. Je peux m’acheter le billet de train pour ma province de Binh Dinh qui coûte 700.000 dôngs et ainsi aider mes parents à préparer le Têt», confie Trân Ngoc Giac, étudiant en 3e année de l’Université d’agriculture et de sylviculture de Hô Chi Minh-Ville.
«Les stages» en anticipation
Au-delà des emplois saisonniers ou à temps partiels qui n’exigent pas beaucoup d’expérience, certains étudiants optent pour les emplois relatifs auxquels ils sont formés à l’université.
Trân Huu Nghi, étudiant en 3e année de la faculté d’agronomie, Université d’agriculture et de sylviculture de Hô Chi Minh-Ville, profite de son temps libre pour vendre des orchidées dans une station expérimentale. D’ailleurs, elle ajoute que les outils et les connaissances de ce type de fleurs sont nécessaires. «En étudiant dans ce secteur, je peux appliquer mes connaissances acquises pour rendre les fleurs plus belles et fortes», déclare Nghi. Avant d’ajouter que ce travail lui permet de gagner des millions de dôngs pendant trois semaines, et que l’offre n’est parfois pas suffisante pour satisfaire la demande. Pour l’instant, il s’occupe d’environ 300 plantes de pervenche de Madagascar pour vendre juste avant le Têt.
Quant à Nguyên Huu Viêt, qui est passionné par la calligraphie depuis qu’il était en classe de 4e, il a loué un petit coin au marché nocturne des étudiants à l’arrondissement Thu Duc pour écrire et vendre des lettres de vœux. «Je me lance dans cette activité depuis un mois. Comme le Têt arrive bientôt, la calligraphie est très appréciée. J’ai même réussi à vendre 50 calligraphies en une nuit. J’avais dû dépenser seulement un million de dôngs pour les obtenir. Maintenant, je peux donc faire du bénéfice. Cet montant m’aidera à financer mes études», fait savoir le jeune lettré.
Hô Quyêt Thang complète son dossier de candidature pour postuler aussitôt fini son examen de final du 1er semestre. |
Ils prennent le Têt pour les jours ouvrés
Alors que ses amis rentrent chez eux pour célébrer le Têt en famille, Hô Quyêt Thang (de l'Université de culture de Hô Chi Minh-Ville) reste en ville pour travailler. «Le billet de bus en couchette pour le trajet Hô Chi Minh-Ville - Nghê An coûte 1.350.000 dôngs. Un aller-retour coûte donc presque trois millions de dôngs. J’ai décidé de passer la fête du Têt en travaillant pour pouvoir payer mes études», affirme Thang. Il cherche à devenir l’employé d’une agence de voyage pour lui apporter un revenu, mais surtout pour acquérir des expériences professionnelles.
Pour Bùi Huu Thành (de l'Université nationale de Hô Chi Minh-Ville), il passera son deuxième Nouvel An seul. L’année dernière, il a travaillé comme garde dans la rue Hàm Nghi. Hors rémunération, il a reçu des étrennes des gens qui sont venus s’y amuser. Cette année, il va travailler pour une agence d’organisation d’événements, il sera payé 300.000 dôngs/jour.
«C’est une expérience vraiment spéciale. Après le Têt, je rentrerai dans ma province natale et retrouverai ma famille dès que j’aurai terminé mes stages», déclare Thành, originaire de la province de Nam Dinh (Nord).
Mai Quynh/CVN