La joie ? Hum! C'est immense !
La joie d'avoir transmis les connaissances en français aux jeunes vietnamiens. La joie d'avoir vécu à travers les leçons en français avec les lycéens, les collégiens et enfin les petits élèves de l'école primaire Kêt Doàn.
La joie d'avoir eu le soutien de La Câm Vân, ancienne directrice de l'école qui m'avait beaucoup aidé aux premiers temps du programme bilingue. Parallèlement à ce soutien, j'ai aussi l'immense joie d'avoir un jeune conseiller pédagogique français, Hervé Fayet. Il me guidait pour les méthodes d'enseignements à appliquer pour les petits enfants (je n'avais aucune expérience avec les petits écoliers !)
La joie de voir mes élèves grandir et avoir des succès au Vietnam ou à l'étranger.
La joie se multiplie encore avec la présence de deux jeunes collègues qui étaient mes anciens élèves de l'école Kêt Doàn.
Enfin, le plus grand bonheur pour moi, c'est de voir le français renaître après être tombé dans l'oubli pendant plus de 15 ans…
La vie est un tout : il ne peut y avoir de joies sans soucis. Ils sont en petit nombre mais néanmoins très forts. Ils peuvent nous "abattre" si nous ne savons pas les "annihiler". Le grand souci des profs, c'est l'absence de soutien de la part de leur direction.
Enfin, mes collègues et moi-même, sommes en train de faire fi des obstacles, crées par les soucis, grâce à notre dévouement pour notre métier. Moi, je vis chaque jour à l'école grâce aux sourires et aux études des petits élèves. Ils sont mes petits anges qui m'encouragent à suivre jusqu'au bout la voie que j'ai tracée dans l'enseignement.
Nos ancêtres nous ont légué la métaphore du bambou : le vieux bambou laisse pousser ses jeunes pousses. J'espère que les jeunes pourront nous remplacer et faire de bonnes choses dans le devoir de former des jeunes utiles à leur patrie.
Hoàng Thi Lan Huong/CVN
(Enseignante de l'école Kêt Doàn)