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La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le 30 novembre à Washington. |
Remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, ralentissement de la conjoncture en Chine, fragilité persistante du système financier dans de nombreux pays, problèmes des pays producteurs d'hydrocarbures face aux prix en berne : "tout cela signifie que la croissance en 2016 sera décevante et inégale", explique Mme Lagarde dans cette tribune parue dans le journal économique Handelsblatt.
"Et les perspectives de moyen terme se sont assombries aussi, parce que la faible productivité, la population vieillissante et les suites de la crise financière mondiale freinent la croissance", a-t-elle poursuivi.
Le changement de cap de la banque centrale américaine (Fed), qui a signé mi-décembre la fin de l'ère des taux zéro en remontant le loyer de l'argent, fait l'objet d'une attention particulière de la part de la responsable française. "La Fed est face à un exercice d'équilibrisme : normaliser les taux d'intérêt et dans le même temps exclure le risque de dysfonctionnements sur les marchés financiers".
De manière générale, même en dehors du cercle des pays développés, "les pays sont mieux préparés que par le passé à des taux d'intérêt plus élevés", selon Mme Lagarde, "et pourtant je m'inquiète de leur capacité à surmonter les commotions" que pourraient susciter sur les marchés les mesures de politique monétaire.
"Beaucoup de pays ont contracté des dettes, dont une partie conséquente en dollars", a-t-elle détaillé. "Des taux en hausse et un dollar plus fort pourraient conduire à des défauts de paiement de la part d'entreprises, et se propager dangereusement aux banques et aux États".
AFP/VNA/CVN