En 2010, le taux de croissance moyen pour le continent s'est établi à 4,9%, rappelle ce rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Banque africaine de développement (BAD), du programme de développement des Nations unies et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique publié à Lisbonne.
Cette année, la croissance devrait se poursuivre, mais à un rythme moins soutenu, freinée notamment par les événements politiques en Afrique du Nord et à la forte hausse des prix alimentaires et du pétrole, souligne-t-il.
La croissance devrait atteindre 3,7%, estiment les auteurs du rapport, qui mentionnent toutefois les "grandes incertitudes" entourant l'économie mondiale et les répercussions dans les pays voisins des événements de Libye et de Côte d'Ivoire.
En 2012, elle devrait rebondir à 5,8%, "sous réserve d'un retour à la normalité économique" dans ces deux pays, ajoutent-ils.
En Afrique du Nord, la croissance est estimée à moins de 1% en 2011 (contre 4,6% l'an dernier). Mais "si la vie économique y reprend son cours", elle devrait rebondir en 2012, affirme le rapport.
Les organisations préviennent que le chômage structurel reste élevé dans de nombreux pays et que si les apports financiers à l'Afrique ont considérablement augmenté depuis dix ans, le continent doit redoubler d'efforts pour attirer des investissements dans des secteurs plus diversifiés.
Les pays émergents s'imposent notamment comme des partenaires à part entière, susceptibles d'apporter à l'Afrique de nouvelles opportunités de croissance, estime le rapport. Mais, selon ses auteurs, l'intégration régionale doit absolument s'accélérer pour renforcer le pouvoir de négociation des pays africains lors des discussions avec leurs partenaires commerciaux.
AFP/VNA/CVN