La croissance des crédits bancaires n'est pas anormale

D'ici la fin de cette année, la demande de crédits en devises ne devrait pas connaître une croissance irrégulière. La marge de sécurité demeure bien maîtrisée par les banques vietnamiennes, a affirmé le gouverneur de la Banque d'État du Vietnam (BEV), Nguyên Van Giàu.

La croissance des crédits n'a été que de 2,48% en septembre en glissement annuel, un taux dans la suite de ceux des mois précédents, de l'ordre de 3%, a déclaré Nguyên Van Giàu. Une déclaration nécessaire compte tenu de rumeurs persistantes d'une croissance de 4,5% en septembre, ce qui aurait fortement perturbé l'économie nationale si cela était réellement le cas...

La BEV applique efficacement les politiques monétaires afin de stabiliser l'économie, maintenir l'inflation à 8% et un taux de croissance à 6,5% jusqu'à fin 2010, a souligné le gouverneur. Les ministères et services concernés en ce domaine coopèrent de plus en plus étroitement afin de limiter au mieux les importations pour réduire le déficit de la balance du commerce extérieur, a-t-il ajouté.

En neuf mois, la croissance des crédits en dông a été de 14,5%, et celle des crédits en devises de 44%... Un taux relativement élevé pour les prêts en devises en comparaison des années précédentes sans cependant être inquiétant. Les banques se sont contentées ni plus ni moins que de fournir des devises aux entreprises domestiques au lieu de les placer chez des confrères étrangers comme lors de ces dernières années.

Réduire le déficit de la balance commerciale

Selon les données de la filiale de la BEV à Hô Chi Minh-Ville, l'encours de crédits en devises des banques locales a atteint 186.000 milliards de dôngs fin septembre, soit quatre fois plus que celui des crédits en dông. À noter que un grand volume des crédits en devises est fourni par des banques étrangères et coentreprises bancaires. Les crédits accordés par les banques par actions domestiques sont modestes et chez les banques publiques, ils sont même en recul.

D'ici la fin de cette année, la demande de crédits en devises ne devrait pas suivre une évolution irrégulière. La marge de sécurité en la matière est respectée par les banques qui disposent d'ailleurs, à cet effet, d'analyses précises lorsqu'il s'agit d'accorder de tels prêts, a estimé Nguyên Van Giàu. En fournissant aux exportateurs, les banques ont certainement la recette en devises payée par les clients étrangers. Pour les importateurs, les banques ont proposé des conditions sévères. Aujourd'hui, la gestion des risques par les banques s'est nettement améliorée, a indiqué avec satisfaction Nguyên Van Giàu.

Afin de prévenir une hausse anormale des crédits en devises d'ici fin 2010, la BEV vient de demander aux organismes de crédit d'établir un rapport sur l'octroi des prêts et la réalisation des investissements en devises durant ce 4e trimestre et le 1er de 2011. Ce rapport, qui devra être soumis au Département des politiques monétaires de la BEV ce vendredi, a pour objectif de contrôler la croissance des crédits en devises. Cette croissance doit, d'abord, être rationnelle et adaptée aux capacités de mobilisation de capitaux des établissements bancaires et, ensuite, respecter les instructions du gouvernement en matière d'importations pour soulager la balance du commerce extérieur.

Thê Linh/CVN

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