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La Chine vise pour 2017 une croissance annuelle "d'environ 6,5%". |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale sur les trois premiers mois de l'année, dévoilé lundi 17 avril par le Bureau national des statistiques (BNS), s'est établi au-delà des attentes du panel de seize experts sondés par l'AFP, qui tablaient en moyenne sur une stabilisation à 6,8%.
La Chine avait connu en 2016, avec une croissance de 6,7%, sa plus faible performance depuis 26 ans. La Chine vise pour 2017 une croissance annuelle "d'environ 6,5%".
"L'économie nationale a maintenu au premier trimestre sa dynamique de développement robuste", s'est félicité le BNS, faisant état de "transformations positives qui se sont affirmées (ces derniers mois), aboutissant à des indicateurs meilleurs que prévu".
Un euphémisme : les différentes statistiques publiées lundi 17 avril témoignent d'une embellie beaucoup plus radieuse qu'attendu. La production industrielle a gonflé de 7,6% sur un an en mars, marquant une accélération spectaculaire après une hausse de 6,3% pour janvier-février - et s'établissant très au-delà du chiffre de 6,3% qu'escomptaient les analystes sondés par Bloomberg News.
Avant même les chiffres de lundi 17 avril, cependant, les experts interrogés par l'AFP s'accordaient à reconnaître la solidité de la conjoncture, en raison du renforcement tous azimuts des investissements, sur fond à la fois de bulle immobilière et de dépenses publiques nettement accrues dans les infrastructures.
En particulier, le secteur du bâtiment, pil;ier de l'économie, a été favorisé depuis l'an dernier par un crédit bon marché, attirant épargnants et spéculateurs qui ont fait s'envoler les prix de la pierre dans les métropoles.
Avec à la clef une accélération sensible ces derniers mois de l'activité manufacturière comme de la production industrielle. Les investissements dans les infrastructures se sont envolés de 23,5% sur un an au premier trimestre, tandis que les investissements dans l'immobilier grimpaient de 9,1% -accélérant en mars par rapport à janvier-février, en dépit de restrictions durcies dans les grandes métropoles, soucieuses d'enrayer la spéculation.
Au total, les investissements en capital fixe pour la période janvier-mars ont gonflé de 9,2% sur un an, également, contre une progression de seulement 8,1% sur l'ensemble de 2016.
Enfin, la consommation intérieure - élément clef du rééquilibrage du modèle économique que promeut Pékin - n'est pas en reste: les ventes de détail, baromètre de la consommation des ménages, ont progressé le mois dernier de 10,9%, accélérant après une hausse de 9,5% en janvier-février, et bien davantage que les +9,7% attendus par les experts.
AFP/VNA/CVN