>>Wall Street finit presque stable, négligeant la géopolitique
>>Wall Street monte un peu à la veille des chiffres sur l'emploi américain
Wall Street ouvre en baisse, toujours marquée par les doutes concernant la politique américaine et internationale. |
Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 138,61 points à 20.453,25 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,01 points à 5.805,15 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 15,98 points, soit 0,68%, à 2.328,95 points.
"Dans l'ensemble, l'actualité était assez positive... Mais on ne dirait pas quand on regarde la Bourse !", a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates.
Les indicateurs américains étaient engageants avec des inscriptions hebdomadaires au chômage toujours basses, un recul des prix à la production le mois dernier à un moment où l'inflation accélérait franchement et, surtout, une amélioration inattendue du moral des ménages ce mois-ci.
"On a aussi pris connaissance des résultats de grandes banques aujourd'hui et leurs bénéfices ont tous dépassé les attentes", a ajouté M. Lynch.
Le secteur n'en a pourtant guère profité, dans le sillage d'une mauvaise semaine face notamment à un rebond marqué du marché obligataire.
Celui-ci a encore un peu monté, jeudi 13 avril, lors d'échanges ralentis par une clôture anticipée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans à 2,233% contre 2,254%, mercredi soir 12 avril, et celui des bons à 30 ans à 2,891%, contre 2,894% précédemment.
Dans l'ensemble, Wall Street, qui achève une semaine morose et raccourcie d'un jour pour le Vendredi saint, semble peu sensible au bons signaux économiques et sous le coup "d'incertitudes sur la géopolitique et sur la politique aux États-Unis", selon les termes de Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.
Toutes ces interrogations sont largement dues aux actions du gouvernement du président Donald Trump, qui a encore réveillé des doutes la veille en donnant un entretien très commenté au Wall Street Journal.
Le chef d'État y a réitéré ses inquiétudes sur la force du dollar, mais il a aussi renoncé à accuser la Chine de manipuler sa monnaie, laissant planer le doute sur le crédit à accorder à ses promesses économiques.
Les investisseurs ne sont guère plus rassurés quant au ton de la diplomatie américaine, M. Trump assurant jeudi que le problème de la Corée du Nord serait "traité" tandis que le Pentagone a fait part de l'usage de sa plus puissante bombe en Afghanistan contre les djihadistes de l'organisation État Islamique.
Dans ce contexte, "c'est la confusion qui règne" à Wall Street, a conclu M. Cardillo.
Tesla monte
Parmi les résultats notables des grandes banques, Citigroup a perdu 0,8% à 58,04 dollars, malgré des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce à un bond des recettes dans le "trading".
De même, JPMorgan Chase a nettement dépassé les attentes au premier trimestre, là aussi grâce au courtage, mais a cédé 1,17% à 84,40 dollars.
Quant à Wells Fargo, qui tente de se remettre du scandale des comptes fictifs, son bénéfice a aussi été meilleur que prévu mais son chiffre d'affaires trimestriel a déçu et son titre a chuté de 3,33% à 51,35 dollars.
Chez les plus petits établissements, PNC Financial a reculé de 0,17% à 115,80 dollars après de petites progressions de son chiffre d'affaires et bénéfices.
Parmi les valeurs extérieures au secteur bancaire, la chaîne de magasins Pier 1 Imports, spécialiste de l'ameublement d'origine étrangère, a chuté de 9,10% à 6,59 dollars, malgré une avancée de son bénéfice net au dernier trimestre, ses prévisions étant jugées particulièrement moroses.
Le constructeur de véhicules électriques Tesla a pris 2,41% à 304,00 dollars après avoir dit, via un tweet de son fondateur Elon Musk, qu'il dévoilerait un camion en septembre prochain.
Le géant informatique Apple a cédé 0,53% à 141,05 dollars sans grande réaction à des rumeurs de presse sur un projet secret de technique destinée à considérablement faciliter le suivi du diabète.