>> Les principaux outils du nouveau traité sur la haute mer
>> Adoption attendue du traité historique pour protéger la haute mer
Vue d'ensemble de la conférence. |
Photo : VNA/CVN |
Adopté par la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones situées au-delà des juridictions nationales (BBNJ, pour biodiversité au-delà de la juridiction nationale), le traité sur la "haute mer" est un accord international sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Ce nouvel instrument a été élaboré dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), le principal accord international régissant les activités humaines en mer. Il permettra une gestion plus globale des activités de haute mer, qui devrait mieux équilibrer la conservation et l’utilisation durable des ressources marines.
Cuba, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que cette journée "importante pour la biodiversité" est une victoire de la diplomatie et du multilatéralisme et est avant tout celle des pays en développement qui se sont unis pour façonner un traité "ambitieux et progressiste".
Le chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’ONU, Dang Hoàng Giang, a affirmé que ce résultat démontre le fort engagement et la détermination de la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale à parvenir à un instrument pour la conservation et l’utilisation durable des mers au-delà de la juridiction nationale.
Ce traité vient renforcer davantage la CNUDM - la Constitution des océans et des mers ; promeut le multilatéralisme, marque un nouveau jalon dans le développement du droit international et contribue à la mise en œuvre de la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable et à la réalisation de l’objectif 14 sur la conservation et l’exploitation durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable, a-t-il estimé.
Afin d’assurer le respect de l’intégrité de la CNUDM, qui fournit le cadre juridique dans lequel toutes les activités se déroulent dans l’océan, certains représentants ont mis en lumière certaines dispositions et leur interprétation du sens qui leur était attribué, rappelant rappelant que la Conférence des Parties peut considérer, mais sans pour autant trancher, les propositions de création d’outils de gestion par zone, y compris d’aires marines protégées.
La délégation intersectorielle du Vietnam à la conférence. |
Photo : VNA/CVN |
Les émotions étaient ainsi palpables après l’adoption de ce traité, le troisième instrument d’application de la CNUDM après l’Accord sur les stocks de poissons et l’Accord relatif à l’application de la partie XI de la CNUDM, comme l’a d’ailleurs relevé en début de séance la présidente singapourienne de la Conférence, Rena Lee, avant de saluer la persévérance des délégations.
Cet accord est essentiel pour assurer la durabilité des zones non couvertes par la juridiction nationale, soit plus des deux tiers des océans, a déclaré le secrétaire général de l’ONU. "Après deux décennies d’élaboration, l’adoption de cet accord démontre la force du multilatéralisme et l’importance de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer", s’est-il félicité, appelant les États membres à agir sans délai pour signer et ratifier cet accord.
VNA/CVN