Environ 3.000 personnes ont ainsi défilé le 28 novembre à Manille, aux Philippines, frappées régulièrement par des cyclones attribués au dérèglement climatique. "Protégez notre maison commune !", lisait-on sur les pancartes des manifestants.
En Australie, environ 5.000 personnes ont participé à Brisbane (Nord-Est) à une marche ouverte par des aborigènes et des habitants des îles du Pacifique, particulièrement affectées par la montée des eaux provoquée par le réchauffement.
Des défilés ont également eu lieu au Bangladesh et en Nouvelle-Zélande.
Les participants à la COP 21 tenteront de sceller un accord mondial pour limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l'ère pré-industrielle. Photo : AFP/VNA/CVN |
La France craint des incidents
Réunis sous la protection de 2.800 policiers et gendarmes, les participants à la COP tenteront de sceller un accord mondial pour limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l'ère pré-industrielle. Faute de quoi, les climatologues prédisent des conséquences dramatiques : montée des eaux, fonte des glaciers, disparition d'espèces...Les autorités françaises, qui redoutent des incidents, ont assigné à résidence 24 militants écologistes pour les empêcher d'aller manifester. Plusieurs convois d'activistes ont été interdits d'accès à des zones abritant des sites sensibles. La vente ou le transport de produits inflammables sont provisoirement prohibés en région parisienne.
Selon le ministère de l'Intérieur, près de 1.000 personnes ont par ailleurs été empêchées d'entrer sur le territoire français depuis la mise en place du contrôle aux frontières. Des mesures jugées excessives par certaines ONG qui dénoncent des "abus manifestes". Quatre cents militants ont malgré tout festoyé samedi 28 novembre devant le château de Versailles pour dénoncer "la grande mascarade" de la COP21. Une chaîne humaine est par ailleurs prévue dimanche dans l'est de Paris.
La capitale est également placée sous haute surveillance, avec la mobilisation de 6.300 membres des forces de l'ordre. La circulation sera interdire ou restreinte sur plusieurs axes et les habitants ont été appelés à rester chez eux par crainte d'un congestion des transports publics. Les travaux de la COP commenceront dès dimanche 29 novembre, son président, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, ayant convoqué une assemblée plénière pour définir la feuille de route des négociateurs avant l'ouverture officielle.
Le 30 novembre, les 150 chefs d'État ou de gouvernement prendront la parole, notamment François Hollande, Barack Obama, Xi Jinping, Narendra Modi, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan. Ce sommet sera aussi l'occasion de rencontres bilatérales. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé le souhait de rencontrer "en face à face" son homologue russe Vladimir Poutine pour parler de l'incident aérien qui a opposé leurs deux pays. Le président Hollande dînera lundi soir 30 novembre avec Barack Obama.
"Les conditions sont réunies pour un succès mais il n'est pas encore acquis", a déclaré le 28 novembre Laurent Fabius, après avoir remis à l'ONU la clé du centre de conférence du Bourget. "On va travailler beaucoup", a-t-il ajouté, se félicitant que 183 pays, représentant 95% des émissions mondiales, aient fait des promesses chiffrées de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé les dirigeants du monde à trouver un terrain d'entente", soulignant qu'"il n'y a jamais d'accord parfait".
AFP/VNA/CVN