La compétitivité et la croissance passent par la R&D

La recherche et développement (R&D) vise à créer de nouveaux produits, services et technologies… répondant aux besoins des clients. Ces dernières années, de nombreuses entreprises ont de leur propre gré investi dans la R&D.

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Les entreprises ont créé leurs propres équipes de R&D ou collaboré avec des experts et scientifiques d’instituts et d’universités.
Photo : VNA/CVN

Auparavant, la recherche et développement avait recours au budget de l’État et se concentrait dans les instituts de recherche. Depuis la promulgation de la loi sur les sciences et technologies de 2013, qui  incite notamment les entreprises à consacrer leurs investissements dans le renouvellement, le rehaussement du niveau technologique, du rendement, de la qualité, de la compétitivité des produits et marchandises, les activités de R&D sont financées par leurs fonds propres.

Les entreprises ont créé leurs propres équipes de R&D ou collaboré avec des experts et scientifiques d’instituts   et d’universités. En plus des grands groupes économiques comme VinGroup, Viettel, VNPT, TH, Thaco…, les petites et moyennes entreprises ont aussi commencé à s’intéresser à la R&D.

Bien que la R&D demandent des investissements à long terme et contiennent des risques, elle apporte des avantages en termes de compétitivité.

Selon le directeur chargé de la stratégie de la Compagnie par actions d’agriculture Tiên Nông (province de Thanh Hoa), Nguyên Ngoc Huân, "dans le contexte où le marché des engrais connait une compétition féroce, la compagnie Tiên Nông a décidé d’investir dans la  recherche et le développement. Grâce à quoi, Tiên Nông se tient solidement sur le marché. Elle est reconnue par l’Association nationale des producteurs d’engrais comme une des 10 grandes entreprises privées de production de NPK du pays".

La compagnie a fondé un service de R&D composé de 32 chercheurs. Elle consacré chaque année 10 milliards de dongs dans ces activités. Les experts calculent les besoins nutritifs des plantes, à  chaque période de croissance, effectuent des études pédologiques dans des  régions, réalisent des productions à titre  expérimental et conçoivent le processus et les techniques de fumaison.

Ceci en vue de créer des engrais répondant à tous types de conditions pédoclimatiques.

Le directeur général du groupe ThaiBinh Seed (Thai Binh), Trân Manh Bao, a fait savoir que la R&D est une orientation à privilégier parmi les activités de son établissement. A partir d’un centre de R&D, le groupe a fondé en 2019  l’Institut de recherche sur la végétation pour augmenter le potentiel de recherche, créer de nouvelles variétés de plantes.

Les investissements de ThaiBinh Seed dans la R&D s’élève chaque année à des dizaines de milliards de dongs, ce qui lu a permis de devenir l’une des premières entreprises dans le secteur des variétés  végétales.

Les résultats encourageants de la R&D

En 2017 le pays recensait 172.683 personnes participant aux activités de R&D, soit une augmentation considérable comparé aux 18.553 personnes enregistrées en 2013.
Photo : VNA/CVN

L’objectif de la R&D c’est de résoudre les principaux besoins de l’entreprise. Et les résultats de recherche sont rapidement appliquées.

La directrice adjointe de la Compagnie par actions Sao Thai Duong (Hanoï) affirme que son établissement consacre 10% de ses recettes à la R&D. Grâce à ces investissements, le shampoing Nature Queen est exporté vers les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et ce label est protégé dans 38 pays.

Un représentant de la Compagnie par actions d’instruments de sport Delta (Thanh Hoa) a fait savoir que chaque année, son établissement investit entre 20 et 25 milliards de dongs dans la R&D pour   augmenter la qualité de ses produits comme ballon, vêtements de sports afin de répondre aux critères d’importation de plusieurs pays.

La R&D a permis à Delta de mieux adapter ses produits en fonction des demandes du marché, de profiter de machines et d’appareils investis dans la R&D pour la production.

Selon les résultats d’une enquête du ministère des Sciences et Technologies, en 2017 le pays recensait 172.683 personnes participant aux activités de R&D, dont 26.192 dans les entreprises, soit une augmentation considérable comparé aux 18.553 personnes enregistrées en 2013. La proportion des dépenses pour la R&D des entreprises par rapport au total des investissements du pays augmente continuellement: 28,4 % en 2015,  64,1%. en 2019.

Selon les experts, les effectifs n’augmentent pas beaucoup mais les sommes investies croissent rapidement.

Il faut des politiques d’encouragement

Les entreprises ont besoin du soutien des experts des instituts de recherche et des universités en termes de conseils, d’orientations de développement.
Photo : Lê Thuy Hang/VNA/CVN

Bien que plusieurs entreprises ont de leur propre gré investi dans la recherche et le développement, elles ont besoin du soutien des experts des instituts de recherche et des universités en termes de conseils, d’orientations de développement.

Jusqu’à présent, ce sont les entreprises qui cherchent à se connecter avec les experts et scientifiques, ce qui explique les résultats encore modestes de ces collaborations. Selon Ta Viêt Dung, chef du Département d’application et de développement des technologies relevant du ministère des Sciences et  Technologies, dans le rapport du classement de la compétitivité mondiale de 2015 à 2019 du Forum économique mondial, l’indice "coopération universités-entreprises" du Vietnam est passé du 89e rang en 2015 au 59e  en 2018, mais a reculé de 16 places en 2019.

Ce qui montre le lien lâche entre universités ou instituts de recherche et entreprises. Pour accélérer la créativité  dans les instituts de recherche et universités et son application dans l’industrie, les entreprises et  scientifiques doivent  coopérer sous différentes formes : partenaires de recherche, "prestations de services" de recherche,  conseils techniques,  évaluations de la qualité, développement de produits, partage d’infrastructures d’études, de laboratoires de recherche, formation du personnel des entreprises…

Parallèlement, l’État doit favoriser l’accès des entreprises aux mécanismes de soutien. Actuellement, il y a plusieurs mécanisme et politiques d’appui visant à inciter les entreprises à innover comme l’exonération ou la réduction de l’impôt sur le revenu des sociétés vis-à-vis des produits fruits de recherches scientifiques,  garantie de prêts pour les PME réalisant des recherches, transferts ou perfectionnements technologiques.

Toutefois, selon un sondage du  Département national des informations scientifiques et technologiques (relevant du ministère des Sciences et  Technologies), parmi les 2.004 entreprises sondées, peu ont  effectué des   inventions recevant l’assistance de l’État. La plupart ont recours à leurs propres capitaux.

En cause, le manque d’informations ou des formes d’assistance ne convenant pas aux entreprises. Ceci montre la nécessité de politiques  encourageant les activités de R&D et attirant les scientifiques à travailler aux côtés des entreprises.

Hoàng Hoa/CVN

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