La Colombie a annoncé le 4 septembre l'ouverture de négociations avec la guérilla des FARC, un processus de paix historique après un demi-siècle de conflit armé, qui se déroulera à partir d'octobre en terrain neutre, en Norvège, puis à Cuba. "Les discussions commenceront à Oslo pendant la première quinzaine d'octobre", avant de se poursuivre à La Havane, a déclaré le président Juan Manuel Santos, dans une allocution solennelle à la télévision, une semaine après avoir révélé l'existence de contacts avec la rébellion. "Il s'agit d'un chemin difficile, sans doute très difficile, mais d'un chemin que nous devons explorer", a poursuivi M. Santos, la mine grave, entouré des membres de son gouvernement et des responsables de l'armée, réunis au palais présidentiel de Bogota. Appelant à l'"unité pour que le rêve de vivre en paix se réalise enfin", le chef de l'État a toutefois averti que les négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ne s'éterniseraient pas et devront "se mesurer en mois, pas en années". L'annonce a aussitôt été saluée par la communauté internationale.Le président américain Barack Obama a félicité son homologue colombien pour son "ferme engagement dans la recherche d'une paix durable", tandis que la Norvège, futur pays hôte des pourparlers, a loué le "courage" des deux camps et que le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a parlé d'une "chance unique" de mettre fin au conflit.
AFP/VNA/CVN