Tout le monde souhaiterait voir une Syrie apaisée, mais la Russie et les pays occidentaux ont des points de vue différents sur la façon de résoudre cette crise qui perdure, a déclaré le 1er septembre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Lors d'une rencontre avec les étudiants de l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO), M. Lavrov a estimé que l'approche occidentale consistant à réclamer une intervention extérieure et à poser la démission du président Bachar al-Assad comme condition préalable aux négociations était "irréaliste". "Nous n'avons pas de divergence sur ce qui devrait se passer en Syrie", a indiqué M. Lavrov. Les gens souhaitent voir en Syrie un État libre, stable, indépendant et démocratique, où les droits de tous les citoyens sont préservés, a poursuivi le ministre. "Mais sur la façon de réaliser cet objectif, nous avons des désaccords assez sérieux", a souligné M. Lavrov. En effet, a-t-il noté, certains collègues occidentaux et pays de la région appellent à une intervention étrangère, tandis que la Russie, la Chine ainsi que d'autres pays plaident en faveur d'un démarrage immédiat de négociations politiques impliquant toutes les parties syriennes. Considérer la démission du président Assad comme une condition préalable à un règlement politique est irréaliste, car un cessez-le-feu unilatéral n'aboutirait pas à une véritable paix ou à des négociations, a estimé M. Lavrov.
XINHUA/VNA/CVN