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La Chambre des Représentants de Colombie, le 30 novembre à Bogota. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cet accord, signé la semaine dernière par le président Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Rodrigo Londoño, a été approuvé le 29 novembre par le Sénat.
"Lors d'un vote historique, le Sénat de la République a approuvé à 75-0, les accords qui mettent fin à un conflit de 52 ans et (...) j'espère que la Chambre des représentants fera de même", a déclaré M. Santos.
Le gouvernement bénéficie de la majorité au Congrès, où la principale force d'opposition, le Centre démocratique (CD, droite), est dirigée par l'ex-président et actuel sénateur Alvaro Uribe.
Au moment du vote au Sénat, les partisans d'Uribe ont quitté l'hémicycle, arguant que les parlementaires "ne peuvent se substituer" à l'opinion exprimée au référendum du 2 octobre. Il était probable qu'ils agissent de même à la Chambre.
"La situation actuelle du cessez-le-feu et de pré-regroupement de la guérilla est fragile", a argué le chef négociateur de paix du gouvernement, Humberto de la Calle, appelant à ratifier l'accord pour éviter de nouvelles violences comme la mort de deux guérilleros et assassinats de leaders communautaires survenus depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 29 août.
L'opposition, qui conteste la ratification par le Congrès et réclame un nouveau référendum, déplore l'"impunité totale" et l'éligibilité politique accordées aux guérilleros coupables de crimes graves avant qu'ils aient purgé leur peine.
Devant le Congrès, des manifestants pro et anti-accord montraient mercredi la polarisation du pays sur ce thème.
Une fois l'accord ratifié, il reviendra au Congrès de légiférer sur sa mise en application, en commençant par la loi d'amnistie des guérilleros pour leur permettre de se déplacer vers les zones où ils déposeront leurs armes, sous supervision de l'ONU.
AFP/VNA/CVN