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Une création de la maison Gucci présentée lors de la Fashion week automne/hiver 2016/2017 à Milan. |
Le chef du gouvernement, Matteo Renzi, est attendu pour l'inauguration le 24 février, du jamais-vu dans l'histoire de la Fashion Week italienne, qui avait dû se contenter jusqu'à présent de vice-ministres ou sous-secrétaires d'État.
M. Renzi doit ouvrir les festivités lors d'un déjeuner organisé mercredi avec des stylistes et des représentants du "made in Italy". Milan reprend ainsi du galon, après avoir perdu du terrain face à sa rivale Paris, mais aussi face à Londres et New York, dont les rendez-vous ont été particulièrement dynamiques ces dernières saisons.
Avec les défilés de Gucci et Roberto Cavalli au premier jour et Giorgio Armani en clôture, accompagné de toute une kyrielle de jeunes stylistes programmés dimanche, cette édition consacrée aux collections de prêt-à-porter féminin de l'automne/hiver 2016-17 s'annonce extrêmement riche.
Une création de la maison Blugirl présentée lors de la Fashion week automne/hiver 2016/2017 à Milan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au menu, 73 défilés et 99 présentations de collections, où se côtoieront grandes griffes, marques positionnées dans le moyen-haut de gamme et jeunes stylistes.
"Nous n'avions plus atteint un tel record de participation depuis 2009", s'est réjoui le président de la Chambre de la mode italienne, Carlo Capasa, évoquant aussi les nombreuses présentations organisées en marge du programme officiel, signe de la nouvelle effervescence qui se fait sentir à Milan.
Et Carlo Capasa de rappeler le rôle central de la péninsule dans l'industrie de la mode : "L'Italie représente 41% de la valeur de la production brute de tout le secteur textile-habillement en Europe. C'est le premier producteur européen", loin devant l'Allemagne (11%) et la France (8%), a-t-il souligné.
Devant Londres pour le shopping
Des signes encourageants arrivent aussi du côté des chiffres provisoires pour 2015 élaborés par le centre de recherche de la Fédération italienne du textile et de la mode, Sistema Moda Italia (SMI), selon lesquels le secteur de la mode féminine italienne devrait terminer 2015 sur une hausse, pour la deuxième année consécutive, à 12,8 milliards d'euros (+2,8%).
"L'élément intéressant, c'est qu'il y a un réveil du marché intérieur. Même si cela reste pour l'instant un simple réveil, c'est de bon augure pour l'année en cours, après des années de stagnation", a estimé le directeur général de SMI, Gianfranco di Natale.
Ce regain d'optimisme s'est fait sentir lors des derniers salons consacrés au textile et aux accessoires de mode, qui se sont tenus récemment à Milan.
Des créations de la maison Armani présentées lors de la Fashion week automne/hiver 2016/2017 à Milan. |
"Les manifestations qui viennent de se conclure témoignent du retour de Milan sur le devant de la scène. Au salon consacré à la chaussure TheMicam, par exemple, nous avons assisté au retour de nombre d'acheteurs provenant de marchés importants, comme la Russie", a noté l'administrateur délégué de la Foire de Milan, Corrado Peraboni.
Dopée par le succès de l'Exposition universelle de 2015, Milan a gagné des points auprès des touristes et des adeptes du shopping, comme en témoigne une récente enquête du Boston Consulting Group pour Altagamma, l'association réunissant les entreprises italiennes du luxe.
Selon ce rapport, Milan est passée de la 5e position en 2014 à la 3e en 2016 comme destination préférée pour la consommation de biens de luxe, éjectant Londres du podium. Pour 49% des personnes interrogées, la capitale économique de l'Italie est considérée comme une destination "toujours plus cool et à la mode".