Duong Van Duong. |
Photo : TN/CVN |
Duong Van Duong vit dans la commune de Hoà Binh du district de Cho Moi, province d’An Giang (delta du Mékong). Malgré ses 92 printemps, il continue à travailler aux champs. Sa santé n’est pas celle d’un nonagénaire, en témoigne sa dextérité pour grimper dans sa cabane, perchée à 15 mètres de haut, où il a élu domicile depuis huit ans. Enfin, il n’y passe plus la nuit, mais s’y repose après le travail. Les locaux lui ont trouvé un surnom : l’«homme-oiseau».
La vie est plus belle vue d’en haut
D’après sa belle-fille, il y a 30 ans, Duong Van Duong a planté quatre fromagers en face de sa maison, espacés de quelques mètres pour former un carré. Vingt ans plus tard, il a informé ses proches de son intention d’y bâtir une cabane, «pour jouir du vent et écouter le gazouillement des oiseaux», argumente-t-il. En 2007, il s’attèle à l’ouvrage. Les étages s’accumulent au fil des années, tant et si bien qu’en 2014, sa cabane s’étale sur près de 20 m (9 étages).
Sa cabane de neuf étages. |
«Dans le Centre et le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre), mon beau-père a pris goût à contempler de pittoresques panoramas. L’idée de construire une cabane lui est venue ainsi, confie la belle-fille. Avant, il y passait souvent la nuit. Mais on a réussi à le convaincre de n’y aller que la journée, et pas les jours de pluie ou d’orage. Il se sent revigoré chaque fois qu’il y monte. On ne va tout de même pas le priver de ce petit plaisir même si, il faut bien l’avouer, cela ne nous réjouit guère de le voir évoluer à 15 m du sol».
Le fringuant nonagénaire continue d’empiler les bambous et les planches. «Je consolide la structure avant la saison des pluies, explique-t-il. À la fin de l’année, j’ajouterai encore un étage, pour jouir du panorama de toute la région».
Quê Anh/CVN