La Bourse de Paris termine sur la défensive (-0,35%)

La Bourse de Paris a fini sur une note morose mardi 19 novembre (-0,35%), après avoir toutefois atteint un nouveau plus haut en séance, la procédure de destitution contre Donald Trump ainsi que des résultats d'entreprises décevants aux États-Unis ayant pesé sur l'indice.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018.

L'indice CAC 40 a cédé 20,74 points à 5.909,05 points, dans un volume d'échanges limité de 3,08 milliards d'euros, après être monté jusqu'à 5.966,79 points, un nouveau sommet depuis le 24 juillet 2007. La veille, il avait fini en léger recul de 0,16%, rompant avec six séances de hausse d'affilée. La cote parisienne a basculé en territoire négatif peu après l'ouverture de Wall Street. "Le marché a commencé à se tasser dans l'après-midi après le début des premières communications des participants à l'enquête sur la destitution de Donald Trump", a affirmé Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

"Il y a un témoignage écrit qui est particulièrement inquiétant, celui de la conseillère du vice-président, qui fait donc partie du camp de Donald Trump", selon le spécialiste. Les auditions dans la procédure explosive en destitution contre Donald Trump sont entrées mardi au cœur de l'affaire ukrainienne, avec les témoignages de deux hauts conseillers qui ont écouté un appel controversé entre le président américain et son homologue ukrainien, le jugeant "inapproprié". "Le marché a commencé à perdre un peu de terrain à ce moment-là" alors même que les "indicateurs américains ont été plutôt bons", a complété M. Baradez.

Les mises en chantier de logements aux États-Unis ont en effet augmenté plus que prévu en octobre et les permis de construire ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2007, selon les données du Département du commerce. Par ailleurs, "les résultats d'entreprises dans la distribution ont aussi pesé côté américain", notamment ceux de Home Depot, a précisé M. Baradez.

Les grands magasins américains Home Depot et Kohl ont en effet affiché des ventes à périmètre comparable (en nombre de magasins) inférieures aux prévisions des analystes. En matière d'indicateurs européens, les commandes à l'industrie en Italie, en baisse depuis novembre 2018, ont enregistré en septembre une légère hausse de 0,3% sur un an, selon l'Institut national des statistiques (Istat).

Destins divergents pour Renault et Peugeot

Sur le front des valeurs, Accor a fini en haut de l'indice, avec une hausse de 2,21% à 39,80 euros, profitant de l'annonce de la cession de 5,2% supplémentaires de son pôle immobilier AccorInvest.

Le secteur automobile a tiré parti d'une progression de 8,7% du marché automobile européen en octobre sur un an. Renault a ainsi gagné 1,23% à 44,06 euros tandis que les équipementiers n'ont pas été en reste, à l'instar de Valeo (+3,19% à 35,93 euros), Faurecia (+1,99% à 47,11 euros) ou encore Plastic Omnium (+0,33% à 24,63 euros). Renault a par ailleurs obtenu lundi un avis favorable des organisations syndicales françaises à son projet de fusion avec l'italo-américain Fiat-Chrysler.

Peugeot, dont les immatriculations ont baissé de 5,1% sur un an le mois dernier, a perdu 1,35% à 22,70 euros. Airbus a avancé de 0,67% à 135,30 euros, bénéficiant de l'annonce de deux contrats majeurs totalisant 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros) au Dubai Airshow et d'un partenariat sur un avion hybride avec EasyJet.


AFP/VNA/CVN

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