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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le CAC 40, l'indice vedette de la place de Paris, a terminé en baisse de 1,31%, soit une perte de 105,69 points, pour s'établir à 7.941,91 points. Il termine ainsi sous la barre des 8.000 points pour la première fois depuis plus d'un mois.
Les indices européens sont "retournés à la réalité", commente Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
"Les craintes à propos de l'économie américaine sont de plus en plus poussées, et l'on ajoute à cela une incertitude très forte avec les droits de douane" de Donald Trump qui "se répercute sur les indices boursiers", poursuit-elle.
Donald Trump a proféré mardi 11 mars de nouvelles menaces commerciales contre le Canada, annonçant entre autres doubler à 50% le taux des droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens qui doivent entrer en vigueur mercredi.
Le président américain a par ailleurs assuré sur sa plateforme Truth Social qu'il imposerait le 2 avril de telles taxes douanières sur les voitures et que cela "mettra à l'arrêt définitivement l'industrie automobile au Canada", estimant une nouvelle fois que la "seule chose sensée" à faire pour le pays était de devenir le "51e État américain", ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale.
La semaine passée, les places européennes avaient trouvé un certain soutien dans "l'euphorie autour du plan d'investissement allemand avec l'espoir qu'il pourrait relancer la croissance en Europe", note par ailleurs Mme de Montpellier.
Mais les Verts allemands ont menacé lundi 10 mars de torpiller le plan d'investissements géant du futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes. "La parenthèse enchantée en Europe se termine pour le moment, tant que le plan allemand n'est pas voté", poursuit l'économique de ING.
Stellantis en queue de peloton
Le constructeur automobile Stellantis, très présent au Mexique, a perdu 5,30% à 11,32 euros, soit la plus forte baisse sur le CAC 40 mardi 11 mars. "Les valeurs qui sont exposées aux droits de douane sont celles qui souffrent le plus", explique Charlotte de Montpellier.
AFP/VNA/CVN