>>La Bourse de Paris reprend son souffle après six séances dans le vert
>>La Bourse de Paris sur ses gardes, faute de certitudes politiques
La Bourse de Paris en légère hausse en légère baisse à la mi-séance. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 11h49 (10h49 GMT), l'indice CAC 40 cédait 7,59 points à 4.966,67 points dans un volume d'échanges de 790 millions d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,51%.
La côte parisienne n'a pas cessé d'hésiter, tournant autour de l'équilibre depuis l'ouverture, sans parvenir à dégager de tendance franche pour une séance riche en interrogations.
Le marché risque fort de rester sur la réserve jusqu'à la conclusion de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed dans la soirée, les analystes tablant dans leur très grande majorité sur une nouvelle hausse des taux d'intérêt américains.
Plus que cette hausse probable, les investisseurs seront surtout attentifs à la conférence de presse de la présidente de la Fed Janet Yellen, après la clôture des marchés européens, qui pourrait donner des indications sur le rythme du resserrement monétaire en 2017.
Pour Neil Wilson, analyste chez ETX Capital, "la question clef est de savoir à quelle rapidité et jusqu'où la banque centrale va resserrer sa politique monétaire cette année".
"Les économistes tablent pour 2017 sur trois hausses de taux. L'enjeu réel de la réunion de ce soir sera de savoir si la Fed confirme cet objectif", relève pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
En Europe, la politique s'impose comme l'un des thèmes principaux du jour, avec les élections législatives aux Pays-Bas, qui s'annoncent serrées entre le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et le candidat anti-système Geert Wilders.
Santé économique de plusieurs pays
Du côté des indicateurs, plusieurs statistiques clef sont attendues, notamment les chiffres de l'inflation aux États-Unis, une donnée suivie de près par la Fed. Les ventes au détail sur la même période ainsi que les stocks et ventes des entreprises en janvier donneront aussi un aperçu de la santé économique du pays.
La France a de son côté enregistré une légère inflation de 0,1% en février, mais l'inflation sur un an a ralenti à 1,2%, contre 1,3% le mois précédent.
En Italie, les prix à la consommation ont augmenté de 1,6% en février sur un an, après une hausse de 1% en janvier.
Le taux de chômage au Royaume-Uni a reculé à 4,7% lors des trois mois achevées fin janvier, tombant au plus bas depuis 1975.
Enfin, le rapport mensuel sur le pétrole de l'agence internationale de l'énergie (AIE) a été publié. L'engagement de l'Opep de réduire sa production pétrolière est resté bien respecté en février mais l'AIE a appelé mercredi 15 mars à faire preuve de patience avant de pouvoir constater un rééquilibrage du marché, du fait de stocks importants.
Sur le plan des valeurs, Safran cédait 1,21% à 67,57 euros. Le groupe aéronautique a été refroidi mardi soir par le sévère avertissement sur résultat lancé par Zodiac Aerospace, lequel chutait (-14,29% à 23,54 euros), mais il va poursuivre les discussions en vue du rachat de l'équipementier français.
Renault reculait également (-3,36% à 82,46 euros). La répression des fraudes soupçonne le groupe d'avoir installé un "dispositif frauduleux" afin de fausser des tests sur les émissions de polluants des moteurs, selon un procès-verbal du gendarme de Bercy cité par Libération mercredi 15 mars, ce dont le constructeur s'est défendu.
Total gagnait 0,41% à 46,49 euros après avoir annoncé avoir mis en production le gisement pétrolier de Moho Nord, au large du Congo, dont il est l'opérateur majoritaire.
Engie reculait un peu (-0,52% à 12,39 euros). Le groupe a annoncé l'acquisition de la société néerlandaise EV-Box, fournisseur de bornes de recharge et de services pour véhicules électriques, pour un prix non rendu public. Par ailleurs, il a finalisé la vente au groupe Enea, contrôlé par l'État polonais, de sa centrale à charbon de Polaniec, dans le sud de la Pologne, pour 1,29 milliard de zlotys (290 millions d'euros).
ADP était mal orienté (-0,69% à 108,65 euros), ne profitant pas d'une hausse du trafic des aéroports parisiens en février de 4,2% avec de fortes progressions sur tous les faisceaux, sauf celui des DOM-COM.