>>La Bourse de Paris chute plombée et le plan de relance américain bloqué
>>La Bourse de Paris finit en baisse de 0,64%
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 09h31, l'indice CAC 40 gagnait 67,58 points à 4.905 points. La veille, il avait chuté de 2,11%.
La cote parisienne suit Wall Street qui a limité ses pertes jeudi 15 octobre dans les derniers moments de la séance.
Le président américain Donald Trump a affirmé être prêt à faire un geste pour débloquer les pourparlers des négociations budgétaires au Congrès, ouvrant de nouveau légèrement la porte à une avancée.
Peu avant, la négociatrice démocrate Nancy Pelosi et le secrétaire au Trésor, en charge des négociations côté républicain, Steven Mnuchin, s'étaient dit pessimistes sur la concrétisation d'un plan de relance, grippant le moteur de la remontée des cours.
L'absence de plan de soutien commence à se faire ressentir dans l'économie, puisque quelque 898.000 personnes se sont inscrites au chômage la semaine dernière aux États-Unis, un plus haut depuis août. Cette tendance pourrait aussi se faire ressentir dans les indicateurs du jour, les ventes au détail et l'indice de confiance des ménages aux États-Unis.
En Europe, le tableau reste toutefois sombre en raison de la crise sanitaire. "L'espoir d'une meilleure gestion de la crise sanitaire de ce côté-ci de l'Atlantique s'est envolé" pour les investisseurs, expliquent les analystes de Saxo Banque.
Face aux contaminations qui progressent à un rythme soutenu, les pays européens ont remis en place des mesures strictes, dont un couvre-feu nocturne partiel en France, qui s'applique dès la première heure de samedi.
Ces mesures "risquent d'entraîner une contraction de l'activité au quatrième trimestre dans les pays les plus fragiles", poussant plus proches de la faillite de nombreuses entreprises.
Par ailleurs, les blocages persistent entre l'Union européenne et le Royaume-Uni pour définir leurs futures relations.
Après le sommet européen jeudi 16 octobre, c'est au tour du Premier ministre britannique de parler sur le sujet. "Boris Johnson pourrait voler la vedette au coronavirus et aux dirigeants américains vendredi 16 octobre. Il doit prendre position sur la poursuite ou non des négociations avec l'UE", rappelle Tangi le Liboux, analyse du courtier Aurel BGC.
Le secteur du luxe tout entier, poids lourd du CAC, a bondi après les résultats de LVMH jeudi 15 octobre, dont le recul des ventes a été moins fort qu'attendu. Le groupe gagnait 6,67% à 429,95 euros, tandis qu'Hermes prenait 3,60% à 799,80 euros et Kering complétait le podium du CAC avec une hausse de 2,96% à 583,20 euros.
Renault progressait aussi de 2,64% à 23,29 euros, après la publication des chiffres des immatriculation en Europe, qui ont sont légèrement reparties à la hausse. Peugeot en bénéficiait aussi, avec un gain de 1,94% à 15,51 euros.
AFP/VNA/CVN