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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 09h20, le CAC 40, indice phare de la place parisienne, gagnait 2,62%, soit 196,12 points à 7.673,55 points. L'indice entame le mois de juillet dans le vert après avoir dévissé de 6,42% en juin, sa pire performance mensuelle depuis deux ans.
Avec plus d'un tiers des suffrages au niveau national, le RN et ses alliés font moins que les 36% à 37% annoncés par les sondages des derniers jours de campagne et "finalement, les macronistes ne se sont pas complètement effondrés", note Alexandre Baradez, chef analyste d'IG France.
Le Rassemblement national est arrivé en tête des suffrages avec plus de 33% des voix, le Nouveau front populaire atteint près de 28% et le camp présidentiel environ 21%.
Par ailleurs, "comme d'autres partis semblent désormais prêts à former des alliances au second tour, les chances de l'extrême droite d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale devraient s'en trouver encore réduites", commentent les analystes de Deutsch Bank.
Pour les marchés, c'est ainsi la victoire du "scénario du moins pire" qui s'est déroulé dimanche, commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
"Ce que le marché craignait le plus était une majorité absolue, d'un côté comme de l'autre. Pour le moment, pour le Rassemblement national, ce scénario n'est pas encore écarté, mais on voit que les tractations ont débuté sur la question des désistements", ajoute-t-il.
"Cette volonté de désistement peut ne pas donner la majorité absolue au RN et peut permettre d'arrondir les angles sur certains programmes, à commencer par celui de Gabriel Attal sur la réforme de l'assurance chômage", estime l'analyste.
Le Premier ministre a annoncé dimanche soir 30 juin mettre sur pause la réforme controversée de l'assurance chômage, dénoncée tant par l'extrême droite que par l'alliance de gauche.
Accalmie pour la dette française
Sur le marché de la dette des États, l'écart entre le taux d'intérêt de l'emprunt de la France à dix ans et celui de l'Allemagne, la référence en Europe, se réduit après avoir touché un pic plus atteint depuis 2012 la semaine précédente. Cet écart, appelé "spread", est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays.
Le taux de l'emprunt français à 10 ans évoluait à 07h15 GMT vers 3,29%, contre 2,54% pour le taux allemand.
Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne gagnait 0,52% face au billet vert, à 1,0769 dollar pour un euro, porté par le scénario "selon lequel le Rassemblement national pourrait ne pas obtenir une majorité absolue au second tour", commente également Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Les banques rebondissent
Les banques cotées sur l'indice CAC 40 rebondissaient de plus de 5%.
Société Générale prenait 7,14%, Crédit Agricole 4,87% et BNP Paribas 4,54%. D'autres entreprises malmenées depuis la dissolution - comme les géants du BTP Vinci (+4,95%) et Eiffage (+4,85%), le groupe de télévision TF1 (7,41%) ou encore l'énergéticien Engie (+4,69%) - étaient aussi en forte hausse.
AFP/VNA/CVN