La Bourse de Paris finit en petit repli

La Bourse de Paris a fini en léger repli vendredi 3 juin sous l'effet d'une réaction négative de Wall Street à de solides chiffres de l'emploi américain qui devraient conforter la Réserve fédérale à maintenir le cap du resserrement monétaire.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après une ouverture en hausse, la cote parisienne est retombée sous la barre des 6.500 points, refluant de 0,23% à 6.485,30 points à la clôture. Sur la semaine, la cote parisienne a lâché 0,47%. Ses pertes accumulées depuis le début de l'année sont supérieures à 9%.

L'économie américaine a créé davantage d'emplois que prévu avec 390.000 nouvelles embauches en mai, un nombre supérieur aux estimations. Mais le taux de chômage s'est maintenu à 3,6%, proche de ses plus bas en cinquante ans, alors qu'il était attendu en léger reflux.

Cela a été "moyennement accueilli", estime Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities.

Le salaire horaire a continué à augmenter, à un rythme toutefois moins rapide, et s'établit désormais à 31,95 dollars de l'heure en moyenne, +0,3% sur un mois et +5,2% sur un an.

"Les espoirs que la Fed mette de l'eau dans son vin dès la prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) s'évaporent de facto et les marchés en prennent acte", estime Thomas Bauder du cabinet de recherche économique Riches-Flores.

La banque centrale américaine (Fed) relève progressivement depuis mars ses taux directeurs pour lutter contre l'inflation et compte poursuivre son resserrement monétaire cette année. Les marchés craignent qu'un relèvement trop important ne fasse basculer l'économie en récession.

Le président américain Joe Biden a assuré vendredi 3 juin qu'il était possible de maîtriser l'inflation "sans sacrifier" l'emploi, le marché du travail s'étant encore montré solide en mai.

La croissance de l'activité dans les services en mai aux États-Unis a pour sa part encore ralenti, plus que prévu, et l'indice la mesurant est tombé à son plus bas niveau depuis février 2021, selon l'indice de la fédération professionnelle ISM.

Les marchés soufflent le chaud et le froid ces derniers temps, à la fois inquiets d'un ralentissement économique et confiants quant à la situation en Chine qui lève progressivement ses restrictions sanitaires.

"La question centrale est à présent l'ampleur des ralentissements et l'impact sur l'activité et surtout les marges des entreprises", observent les experts d'Edmond de Rotschild AM dans un point marchés.

Certains experts font le pari que le ralentissement économique va lui même entraîner le reflux des prix dans la mesure où l'inflation détruit la demande qui fait alors baisser les prix.

La tech et l'auto douchées par Tesla

Des informations de presse selon lesquelles le patron de Tesla Elon Musk a évoqué une réduction de 10% des effectifs de son groupe ont fait trébucher l'action à Wall Street de quasiment autant à la mi-séance (-9,25%) et entraîné des valeurs technologiques et du secteur automobile à la baisse.

Stellantis a régressé de 3,24% et Renault de 1,92%.

Les craintes d'un resserrement monétaire éventuellement plus agressif que prévu de la Fed et les signaux d'un fléchissement de l'économie américaine ont plombé les valeurs technologiques de part et d'autre de l'Atlantique.

STMicroelectronics a lâché 2,19% à 36,90 euros et Dassault Systèmes -1,51% à 38,82 euros.


AFP/VNA/CVN

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