>>La Bourse de Paris en nette hausse, rassurée par un accord de l'Union européenne
>>La Bourse de Paris démarre dans le rouge, inquiète des nouvelles menaces commerciales
La Bourse de Paris évolue dans le rouge dans la matinée, pénalisée par les craintes de recrudescence de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a perdu 80,43 points à 5.353,93 points dans un volume d'échanges de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,67%. La cote parisienne a ouvert en recul et n'a pas réussi à se redresser par la suite, lestée par une nouvelle escalade de tensions entre Pékin et Washington. Les États-Unis ont en effet franchi une étape supplémentaire dans les hostilités avec la deuxième puissance économique mondiale, en indiquant qu'ils pourraient imposer de nouvelles taxes sur une liste additionnelle de produits chinois importés, d'un montant de 200 milliards de dollars par an. La Chine a de son côté averti qu'elle serait forcée de prendre des mesures de représailles.
"Nous étions pourtant bien partis car le marché s'était pas mal redressé jusqu'à hier (mardi 10 juillet). Mais cette dynamique est cassée par la surenchère des tensions entre Washington et Pékin, avec des montants qui deviennent de plus en plus élevés, ce qui inquiète le marché", souligne Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France. "Nous arrivons à la saison des publications d'entreprises. Peut-être qu'en Europe nous aurons des orientations qui seront un peu plus prudentes compte tenu de ce risque encore mal appréhendé par les dirigeants", ajoute le spécialiste.
Selon lui, l'effet du calendrier pourrait aussi jouer dans les semaines à venir, en raison d'une baisse des volumes échangés durant l'été. "Le marché avait une certaine résistance car il était alimenté par d'autres éléments, comme de bonne nouvelles macroéconomiques. Mais ce genre de situation, passée la fin du mois de juillet, pourrait avoir des répercussions sur les indices un peu plus fortes que ce que l'on voit aujourd'hui", ajoute M. Azuelos.
Carrefour en berne
C'est dans ce contexte que s'est ouvert le sommet de l'OTAN tan qui se tiendra jusqu'à jeudi 12 juillet. À cette occasion, Donald Trump s'en en pris avec virulence à l'Allemagne, qu'il a accusée de ne pas tenir ses engagements et d'enrichir la Russie. Sur le front des indicateurs, l'agenda était peu chargé, en dehors des prix à la production aux États-Unis, qui ont progressé plus que prévu en juin. En matière de valeurs, Carrefour a été pénalisé (-4,87% à 13,59 euros) par un abaissement de son objectif de cours par Barclays.
Les valeurs minières, en première ligne dans le conflit commercial ont souffert, à l'image d'ArcelorMittal (-3,68% à 24,73 euros) et d'Eramet (-7,01% à 107,40 euros). Le groupe métallurgique a par ailleurs annoncé mercredi avoir réussi à prendre le contrôle de l'australien Mineral Deposits Limited (MDL), dont il détient 63,87% du capital. Le secteur automobile a aussi fini dans le rouge. Peugeot a ainsi perdu 0,99% à 21,01 euros, Renault -2,33% à 73,38 euros et Valeo -1,36% à 48,44 euros. Le secteur du luxe a été morose, à l'image de Kering (-3,81% à 475 euros) et de LVMH (-2,46% à 286 euros).
Le secteur pétrolier a également reculé dans le sillage des cours du pétrole, à l'instar de TechnipFMC (-1,88% à 26,62 euros), Total (-2,67% à 53,16 euros) ou de Vallourec (-2,24% à 5,32 euros). Spie a, à l'inverse, profité (+5,12% à 17,66 euros) d'un relèvement de sa recommandation par Kepler Cheuvreux. Bénéteau a chuté de 20,59% à 12,96 euros après avoir revu à la baisse mardi ses objectifs pour 2018. Amoeba s'est envolé de 58,54% à 5,66 euros, après avoir annoncé les résultats positifs d'efficacité du premier test industriel réalisé aux États-Unis sur son biocide biologique.
AFP/VNA/CVN