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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018. |
L'indice CAC 40 a lâché 17,95 points à 4.719,17 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. Vendredi 4 janvier, il avait fini en forte hausse (+2,72%). Après avoir ouvert sur une légère avance, la cote parisienne a finalement cédé du terrain en cours de matinée, sans parvenir à prolonger le mouvement haussier de vendredi. "Il y a eu un regain d'attractivité pour les actions sur la fin de semaine dernière avec le discours (du président de la Réserve fédérale) Jerome Powell et l'espoir d'avancées positives entre la Chine et les États-Unis" sur le front commercial, a résumé Guillaume Garabédian, responsable de la gestion conseillée chez Meeschaert Gestion Privée.
Aujourd'hui, nous assistons à une "consolidation dans ce mouvement de reprise", qui est "bien compréhensible car il y a l'espoir d'un mieux mais rien de très concret pour l'instant", a-t-il expliqué. Ce mouvement de correction est "naturel", selon lui, dans la mesure où le marché digère les annonces de vendredi et attend de voir si quelque chose de tangible en ressort. En effet, "la Réserve fédérale américaine (Fed) dit qu'elle va être attentive mais n'a pas annoncé moins de hausses de taux, et concernant l'hypothétique accord entre Pékin et Washington, nous avons eu des déclarations d'intention, de bonne volonté, mais nous attendons que les négociateurs sortent de la salle en disant qu'ils ont trouvé un accord", a détaillé M. Garabédian.
Politique monétaire en 2019
Vendredi 4 janvier, Jerome Powell, le président de la Fed, avait assuré que cette dernière serait "patiente" sur les taux d'intérêt et qu'elle serait attentive aux évolutions de l'économie pour décider de sa politique monétaire en 2019. En outre, les négociateurs américains ont entamé des discussions avec leurs homologues chinois lundi 7 janvier à Pékin pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières économies du monde. Les États-Unis et la Chine ont décrété une trêve jusqu'au 2 mars dans la surenchère de leurs représailles tarifaires pour donner une chance à ces discussions.
Le dialogue semblait également en passe d'être renoué entre Washington et Bruxelles sur ce même dossier commercial. L'exécutif européen a en effet annoncé lundi que la Commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström allait rencontrer son homologue américain Robert Lighthizer mardi à Washington pour de nouvelles discussions. Par ailleurs, les vacances parlementaires terminées, la Première ministre Theresa May replonge cette semaine dans les affres du Brexit et tentera une nouvelle fois de convaincre les députés britanniques de ne pas enterrer l'accord de sortie de l'UE conclu avec Bruxelles.
En revanche, "le sujet du +shutdown+ (paralysie partielle de l'administration fédérale américaine) a très peu d'impact, cela n'influence pas grand-chose sur les marchés", a estimé M. Garabédian, jugeant ce thème "complètement secondaire". Côté indicateurs, les investisseurs ont pu apprendre que les commandes industrielles allemandes avaient reculé plus fortement que prévu en novembre (-1%). Aux États-Unis, la croissance de l'activité dans les services a ralenti en décembre pour s'établir à 57,6%, en-deçà des attentes des analystes, selon l'indice des directeurs d'achats publié lundi 7 janvier par l'association professionnelle ISM.
AFP/VNA/CVN