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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense |
L'indice vedette CAC 40 a chuté de 172,34 points à 6.086,02 points. Vendredi 6 mai, il avait terminé en repli de 1,73%, concluant une troisième semaine d'affilée dans le rouge (-4,22%). Par rapport à son pic de début janvier, la cote parisienne a même perdu 17,5% de sa valeur.
Les marchés souffrent "d'un contexte négatif" global, souligne Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities, expliquant que la "stagflation", situation de stagnation de la croissance économique et de forte inflation, risque de faire partie du contexte des prochains mois. "Il n'y a rien de nouveau aujourd'hui mais on est dans un environnement d'inquiétudes, qui ont pris le pas sur les indices depuis une semaine", commente Mikaël Jacoby.
Banques centrales :
hausse des taux directeurs
En effet les investisseurs font face à une conjonction d'éléments défavorables pour la croissance mondiale : inflation élevée et tenace, conflit russo-ukrainien qui plombe l'économie européenne, mesures sanitaires en Chine qui perturbent les chaînes d'approvisionnement et tour de vis monétaire des banques centrales.
En Chine, des millions de Pékinois travaillent à domicile lundi 9 mai à la suite d'un nouveau tour de vis sur les mesures anti-COVID. Les effets économiques de la politique zéro-COVID se font déjà ressentir : en deux ans, jamais les exportations de la Chine n'ont progressé aussi faiblement (+3,9% en avril). Par ailleurs, la situation géopolitique en Ukraine stagne. Le président russe Vladimir Poutine est resté sur ses positions lundi 9 mai, en réaffirmant que son armée combattait en Ukraine pour défendre "la patrie" contre une "menace inacceptable".
Les pays occidentaux continuent de durcir leur position : les pays du G7, qui ont accusé dimanche 8 mai Vladimir Poutine de couvrir la Russie "de honte" avec ses actions en Ukraine, ont pris l'engagement de se sevrer du pétrole russe mais sans donner de calendrier précis.
Les discussions se poursuivent notamment au sein des États membres de l'Union européenne : la présidente de la Commission européenne se rend d'ailleurs lundi 9 mai en Hongrie, où le président Viktor Orban bloque le projet d'embargo sur le pétrole russe.
Pour tenter de juguler une inflation qui atteint des records, les banques centrales augmentent leurs taux directeurs et réduisent leurs achats d'actifs sur les marchés, des mesures qui risquent d'affaiblir la croissance mondiale si elles sont mal dosées. Première conséquence, les taux obligataires ont atteint des niveaux plus vus depuis des années.