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La Bourse de Paris commence la semaine dans le rouge. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 09h47, l'indice CAC 40 lâchait 42,26 points à 4.978,64 points. Le 24 mars, il avait fini en repli de 0,24%.
La cote parisienne était gagnée par la morosité le 27 mars alors que les investisseurs s'interrogent sur la capacité de la Maison Blanche à passer au reste de son programme économique après l'échec du vote sur l'Obamacare, et notamment aux baisses d'impôts qui avaient contribué à l'envolée de Wall Street après l'élection de Donald Trump le 8 novembre.
"Après l'échec cuisant subi par le président Trump, les indices américains ont enregistré leur plus forte baisse depuis le mois de novembre 2016", a souligné Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
"Cet échec soulève de nombreuses questions quant à la capacité du nouveau président à faire passer une réforme fiscale d'ampleur, réforme qui est largement espérée par les investisseurs et qui justifie en grande partie" le fort mouvement haussier qui a suivi l'élection de Donald Trump, a-t-il expliqué.
Après plusieurs jours de suspense, le vote sur le projet de remplacement de la loi sur l'assurance maladie, dite "Obamacare" et signée en 2010 par Barack Obama, d'abord prévu jeudi puis repoussé à vendredi, a finalement été annulé in extremis, faute de majorité à la Chambre des représentants.
Selon M. Dembik, il paraît désormais assez évident que la future réforme fiscale annoncée devra être revue par rapport aux promesses tenues jusqu'alors par le président américain.
Du côté des indicateurs, l'agenda était peu fourni le 27 mars, à l'exception du baromètre Ifo mesurant le moral des entrepreneurs allemands pour le mois de mars.
"Cette semaine, les questions politiques vont rester au centre de l'attention de Wall Street puisque le Royaume-Uni doit engager officiellement sa procédure de sortie de l'Union européenne" le 29 mars, ont observé les analystes de Barclays Bourse.
Valeurs cycliques en queue du CAC
Sur le front des valeurs, les titres cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, se trouvaient pénalisés, à l'image d'ArcelorMittal (-2,87% à 7,76 euros), Lafargeholcim (-1,56% à 52,88 euros), Aperam (-1,56% à 46,89 euros), Schneider Electric (-1,29% à 66,44 euros) ou encore Saint-Gobain (-1,21% à 46,08 euros).
AccorHotels baissait (-0,46% à 37,59 euros) après avoir annoncé, de concert avec le fonds Edmond de Rothschild Investment Partners, être entré en négociations exclusives avec Potel et Chabot afin de racheter le traiteur de luxe.
Latécoère chutait de 3,64% à 3,97 euros, plombé par l'annonce de la prévision d'un recul de 6% de son activité cette année après une année 2016 en croissance marquée par un bénéfice net en forte hausse, à 6 millions d'euros.
Air France décrochait également (-4,02% à 7,20 euros), lesté par un abaissement de sa recommandation à "sousperformer" contre "acheter" auparavant par BofAML.