La Bourse de Paris renouait avec les pertes (-2,69%) jeudi matin 26 mars. |
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À 09h20, l'indice CAC 40 reculait de 119,08 points à 4.313,22 points. La veille, il avait fini en nette hausse de 4,47%. "La tendance négative du matin est à mettre sur le compte de la propagation quasi incontrôlée du virus aux États-Unis et en particulier à New York, qui se confine de plus en plus", a souligné dans une note John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.
Mercredi 25 mars, les marchés européens avaient pourtant "enregistré leur deuxième séance de gains décents, aidés par la perspective de dépenses de relance plus importantes", en particulier en Allemagne et aux États-Unis, a rappelé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets. Le Sénat américain a approuvé mercredi à l'unanimité un plan "historique" de 2.000 milliards de dollars pour soutenir la première économie mondiale, asphyxiée par la pandémie de coronavirus qui a déjà contaminé près de 70.000 personnes et fait plus de 1.000 morts aux États-Unis. "Mais la réaction des marchés pourrait rester limitée", a estimé Vincent Boy, analyste marché chez IG France.
En effet, selon lui, "l'équation est prise à l'envers aux États-Unis et plus l'administration américaine traînera à se concentrer sur le vrai problème, le virus, plus cette dernière devra multiplier les mesures de soutien sans réel effet à court terme ou du moins tant que l'épidémie n'est pas contenue". Les investisseurs attendent désormais avec anxiété les derniers chiffres des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis.
"Le nombre d'inscriptions au chômage (est) attendu à environ 1,64 million selon le consensus Bloomberg et un million selon celui de Reuters, une hausse qui n'a jamais été observée, même durant la crise de 2008", a relevé M. Boy. La dernière estimation de la croissance américaine du 4e trimestre devrait également être scrutée de près ainsi que la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE).
Enfin, les dirigeants du G20 tiennent un sommet virtuel jeudi 26 mars pour coordonner leur réponse à la menace de récession que fait peser le nouveau coronavirus sur l'économie mondiale. Sur le front des valeurs, ADP prenait 0,39% à 104,10 euros. L'aéroport d'Orly va temporairement arrêter son activité à compter du 31 mars, victime d'un effondrement de plus de 90% du trafic aérien sous l'effet des fermetures de frontières liées à la propagation du coronavirus, a annoncé mercredi 25 mars le gestionnaire.
Casino perdait en revanche 2,24% à 33,66 euros alors que le groupe de distribution, qui a dégagé une perte nette de plus d'1,4 milliard d'euros en 2019, a annoncé jeudi 26 mars qu'il suspendait ses objectifs financiers pour 2020 en raison de la pandémie de coronavirus.
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