La Bourse de Paris dans le rouge pour la Fête nationale

La Bourse de Paris reculait de 0,99% jeudi matin 14 juillet dans une ambiance imprégnée d’incertitudes pour les marchés, au lendemain de la publication de chiffres de l’inflation américaine et dans un contexte toujours plus sombre pour l’Europe.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L’indice vedette CAC 40 perdait 58,98 points à 5.941,26 points vers 11h15 en ce jeudi 14 juillet de fête nationale, jour férié habituellement marqué par de faibles volumes d’échanges, ce qui peut amplifier les variations à la hausse comme à la baisse.

La veille, le CAC 40 avait clôturé dans le rouge, à -0,73%, au terme d’une séance où les marchés ont été sonnés par l’indice des prix CPI américain, plus élevé que prévu.

Les marchés ont désormais les yeux rivés sur les banques centrales. Décideront-elles de monter leurs taux encore plus durement lors de leur prochaine réunion pour reprendre le contrôle de l’inflation, au risque de tuer la croissance économique ?

Plusieurs institutions ont déjà réagi avec des relèvements de taux plus connus depuis plusieurs décennies, comme au Canada où la banque centrale a relevé mercredi son taux directeur d’un point de pourcentage.

Les investisseurs envisagent de plus en plus une trajectoire similaire pour la Réserve fédérale des États-Unis (Fed).

En comparaison, la Banque centrale européenne (BCE) paraît en retard aux yeux des marchés, bloquée dans sa capacité d’agir par les fragilités économiques européennes liée à la crise en Ukraine, notamment les tensions avec la Russie sur l’énergie.

"Les points de tension vont au-delà de la pénurie de gaz naturel en Allemagne et touchent le marché européen de l’énergie dans son ensemble, qui traverse actuellement une crise profonde", met en garde Stephen Innes, analyste chez SPI Management.

Ainsi, la Commission européenne a abaissé jeudi 14 juillet ses prévisions de croissance dans la zone euro pour 2022 et 2023, à respectivement 2,6% et 1,4%, contre 2,7% et 2,3% anticipés jusqu’ici, en raison de l’impact croissant de la crise en Ukraine.

Et Bruxelles a relevé ses prévisions de hausse des prix à la consommation dans la zone euro à 7,6% en 2022 et 4% en 2023, contre 6,1% et 2,7% précédemment.

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, reculait jeudi matin 14 juillet de 1,53% à 177,75 euros le mégawattheure, vers 08h50 GMT, loin de compenser une tendance à la hausse depuis juin.

L’euro est un autre sujet sensible dans le marché européen. Après avoir brièvement plongé mercredi sous le seuil symbolique d’un dollar, il évoluait légèrement au-dessus du seuil de parité à 1,0023 USD (-0,36%) vers 08h50 GMT.

Bouygues à la baisse

L’opérateur Bouygues Telecom évoluait dans le rouge à -1,5% (27,50 euros) dans le sillage de la plus grande société de télécommunication européenne, l’allemand Deutsch Telekom, en baisse de 2,50% après l’annonce de la vente de 51% de ses tours mobiles à des fonds d’investissement américains.

Mauvais cours pour Atos et ses trois mousquetaires

Après l’annonce la démission du directeur général sortant Rodolphe Belmer mercredi, le géant informatique Atos qui tente de reconquérir la confiance de ses actionnaires a prévenu qu’il allait désormais être dirigé par un trio, chargé de mettre en œuvre la scission de l’entreprise présentée mi-juin.

Vers 10h50, le titre de l’entreprise tombait de 3,07% à 10,74 euros l’action.


AFP/VNA/CVN

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