La Belgique gonfle ses effectifs et ses moyens contre le radicalisme islamiste

Le gouvernement belge a annoncé vendredi 5 février le recrutement d’ici 2019 de 1.000 policiers supplémentaires pour la lutte contre le terrorisme, et un plan doté de 39 millions d’euros pour contrer le radicalisme dans plusieurs communes proches du canal de Bruxelles, dont Molenbeek. Les recrutements de policiers fédéraux s’échelonneront au cours des prochaines années - 300 en 2016, 500 en 2017 - pour atteindre le nombre de 1.000 en 2019, a indiqué le gouvernement belge, selon lequel la mesure aura un coût de 300 millions d’euros. Ces policiers auront pour mission « d’appréhender les différents phénomènes criminels en lien avec le terrorisme », selon le gouvernement. Le conseil des ministres a également débloqué 39 millions d’euros au bénéfice de la police et de la justice dans le cadre d’un plan d’action contre « la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme dans la zone du canal » qui relie Bruxelles à l’Escaut. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, avait annoncé au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris vouloir « nettoyer Molenbeek », la commune populaire de Bruxelles d’où sont notamment originaires le fugitif Salah Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud, tué dans l’assaut de Saint-Denis, près de Paris, le 18 novembre. Après consultation avec les maires concernés, l’initiative - baptisée « plan canal » - a été étendue à sept autres communes touchées par le radicalisme et qui bordent la voie d’eau: de Vilvorde, au nord de la capitale, à Anderlecht, au sud, en passant par Schaerbeek.

AFP/VNA/CVN

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