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| Prendre la température pour prévenir le COVID-19, le 31 mars au Kenya. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le fonds est doté de 5,5 milliards d'USD pour les opérations souveraines dans les pays membres de la Banque et de 3,1 milliards d'USD pour les opérations souveraines et régionales via les pays du Fonds africain de développement (...) Un montant supplémentaire de 1,35 milliard d'USD sera consacré aux opérations du secteur privé", selon le communiqué de la Banque africaine de développement (BAD) dont le siège se trouve à Abidjan.
"L'Afrique est confrontée à d'énormes défis budgétaires pour agir efficacement face à la pandémie de coronavirus. La BAD déploie toutes ses capacités de réponse à l'urgence pour aider l'Afrique en ce moment critique", dit le président de la BAD Akinwumi Adesina.
Il y a deux semaines, la Banque avait émis un emprunt obligataire social, "Combattre le COVID-19", d'un montant record de trois milliards d'USD, soit le plus grand emprunt social libellé en USD émis sur le marché international des capitaux, rappelle le communiqué.
"Nous vivons une époque exceptionnelle, où nous devons prendre des mesures audacieuses et décisives pour sauver et protéger des millions d'Africains. Nous sommes engagés dans une course pour sauver des vies et aucun pays ne sera laissé pour compte", a assuré le président Adesina.
De nombreux pays africains ont déjà fait état de problèmes budgétaires ou demandé de l'aide internationale. Le président nigérien Mahamadou Issoufou a réclamé un "plan Marshall" pour l'Afrique alors que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a demandé en mars au G20 d'alléger la dette des économies les plus vulnérables et de préparer un plan d'aide financière d'urgence d'une valeur de 150 milliards d'USD.