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La capitaine de l'équipe de France, Amandine Henry, lors du 8e de finale de la Coupe du monde France - Brésil au Havre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après sa victoire mercredi 4 mars contre le Canada (1-0), la sélection tricolore entend doubler la mise dans le Tournoi de France, nouvelle compétition amicale l'opposant à des adversaires du top-10 mondial. Au stade du Hainaut, Corinne Diacre et ses joueuses retrouveront de vieilles connaissances, Marta (34 ans) et Formiga (42 ans), vedettes d'une Seleçao en reconstruction sous la baguette de Pia Sundhage, ancienne sélectionneuse des États-Unis et de la Suède.
En juin dernier, les Brésiliennes avaient poussé les Bleues dans leurs retranchements, et en prolongation, lors d'une rencontre remportée 2-1 au forceps sur une reprise d'Amandine Henry. "Ce sont deux compétitions complètement différentes", a balayé Diacre vendredi 6 mars en conférence de presse, avouant s'attendre à "un match difficile" face à "une très bonne équipe avec d'énormes qualités, que ce soit athlétiques ou de vitesse dans le jeu".
"Jouer le Brésil c'est toujours une belle affiche, ça rappelle de beaux souvenirs, surtout 1998, mais nous on essaye d'écrire notre propre histoire", a poursuivi la capitaine Henry. Depuis le Mondial, les Sud-Américaines ont enchaîné neuf matches sans défaite, une série agrémentée d'une victoire de prestige en amical contre l'Angleterre (2-1), avec un doublé de la prometteuse Debinha. Les Bleues, quatrième nation au classement Fifa, restent néanmoins favorites devant le Brésil (9e mondial), qui n'a jamais réussi à les battre en huit oppositions.
Record pour Le Sommer ?
Pour forcer le verrou brésilien, Corinne Diacre va confier les clés de l'attaque à Eugénie Le Sommer, en phase de reprise après une blessure et qui n'a disputé que quelques minutes avec l'OL et en équipe de France. "Elle va débuter demain (samedi 7 mars)", a confirmé la sélectionneuse.
Eugénie Le Sommer célèbre un but en juin 2019 à Nice. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Lyonnaise n'attend que ça. "Je manquais de rythme. De grappiller des minutes, ça me fait du bien. Je me sens bien et j'ai envie d'enchaîner, c'est ce qui compte", a-t-elle confié aux journalistes après la victoire contre les Canadiennes. À Valenciennes, l'attaquante de l'OL (168 sélections) tentera de chasser le record de Marinette Pichon, meilleure marqueuse de l'équipe de France féminine avec 81 réalisations, soit une de plus qu'elle.
Cet objectif, elle n'en fait cependant pas une obsession. "Le record n'est pas loin mais je ne vais pas me polluer l'esprit. Je vais continuer à avancer, à jouer mon jeu. Si je marque, tant mieux, et si j'arrive à égaler ce record, j'en serai la plus heureuse." Sera-t-elle associée en attaque à Marie-Antoinette Katoto, "généreuse et altruiste" mercredi 4 mars selon Diacre, ou à Valérie Gauvin, entrée en fin de match à la place de la Parisienne ?
Vendredi 6 mars, Diacre a glissé qu'elle pourrait procéder à "des changements", sachant que ses joueuses sont toutes "aptes à jouer". Il serait néanmoins surprenant de la voir se passer de Grace Geyoro, qu'elle a couverte d'éloges après le Canada. "Je la trouve transformée, elle a franchi un cap au niveau du jeu (...), on a une Grace qui arrive à maturité", a-t-elle dit à propos de la Parisienne.