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L'attaquant argentin du PSG Angel Di Maria auteur d'un doublé contre Rennes, le 7 novembre 2020 au Parc des Princes. |
Gagner est le meilleur remède aux jours difficiles, Tuchel le sait bien, lui qui oppose sa belle série de victoires en Championnat aux critiques nées d'un départ compliqué en Coupe d'Europe.
Face aux Bretons, son équipe a enchaîné un 8e succès consécutif en L1 qui la conforte en tête du classement, soit un argument de plus pour lui pour défendre son poste, où il semblait de plus en plus isolé.
Ses joueurs ne l'ont pas lâché, en livrant une performance soignée, efficace, enjolivée par les réalisations de Moise Kean (11e) et Di Maria (21e, 73e) qui lui ont permis de vivre une soirée plutôt tranquille.
Le cauchemar vécu en 2e période à Leipzig (2-1) est oublié, mais de nouvelles blessures vont l'empêcher de rêver trop haut: les sorties en boitant d'Idrissa Gueye (13e), Thilo Kehrer (36e), Alessandro Florenzi (45e) et Kean (60e) lui rappellent l'étroitesse actuelle de son effectif.
Dans le cas du Sénégalais, Tuchel a évoqué les adducteurs, et pour l'Allemand, des douleurs "graves" au pubis. "On est dans un cercle très compliqué, on utilise trop les gars, mais on n'a pas le choix", a déclaré le Souabe.
"C'est vrai que c'est très dur au niveau physique. On n'a pratiquement pas de repos ou de récupération, donc ça peut arriver", a renchéri Rafinha, à Téléfoot.
Marquinhos défenseur central
Les Parisiens Rafinha (g) et Angel Di Maria contre Rennes, le 7 novembre 2020 au Parc des Princes. |
Malgré son infirmerie pleine (Neymar, Mbappé, Icardi, Draxler, Verratti, Bernat, Kimpembe...), Paris a brillé face à l'une de ses bêtes noires, l'équipe qui s'est le plus imposée au Parc des Princes de l'ère qatarienne (trois fois), bien qu'en étant dominée aux tirs (16 contre 9) et aux centres (26-9).
Mais Rennes a touché ses limites, entrevues en Coupe d'Europe, entre inefficacité et fautes d'attention. L'équipe de Julien Stéphan, qui n'a gagné qu'un seul de ses cinq derniers matches, peut être éjectée du podium dimanche si Nice bat Monaco.
"On a beaucoup de progrès à faire pour pouvoir lutter contre ces équipes-là", a concédé l'entraîneur breton.
Paris a lui retrouvé sa confiance avant une séquence périlleuse: avec le match retour contre Leipzig le 24 novembre, et le déplacement à Manchester United une semaine plus tard, le PSG va jouer son avenir européen dès la reprise.
Les retours attendus de Neymar, Kylian Mbappé, Marco Verratti ou Mauro Icardi lui donneront sûrement un visage différent de celui montré en Allemagne.
Mais celui affiché contre Rennes, un autre pensionnaire de la C1, n'a pas été mal non plus. Il a réussi une nouvelle clean sheet, le 6e de la saison en L1.
Le repositionnement de Marquinhos en défense centrale, aux côtés d'Abdou Diallo, après plusieurs piges au milieu qui ont fait jaser, a porté ses fruits, en l'absence de Presnel Kimpembe.
"On voulait donner une pause à Danilo. Je voulais mettre de l'expérience aux côtés d'Abdou, et avoir une défense forte de la tête", a justifié Tuchel, sans amorcer de mea culpa: le débat reste donc ouvert.
En attaque, Kean a confirmé qu'il était plus qu'une doublure, en marquant sa 5e réalisation de la saison.
Di Maria pas loin du triplé
Angel di Maria s'est aussi racheté de son match mitigé à Leipzig où il avait ouvert le score et raté un penalty.
"Fideo" a signé le but du break, d'un petit piqué, sa spéciale, bien lancé par Ander Herrera. Il a réussi le doublé en fin de match, d'une frappe de 25 mètres à ras de terre, punissant l'apathie de la défense rennaise, qui réclamait une faute au départ de l'action.
Ce but, le 86e de sa carrière parisienne, lui permet de doubler la gloire Safet Susic (1982-1991).
Mais "Dima" a raté la cerise sur le gateau: sa sublime reprise instantanée de 30 mètres a trouvé le poteau d'Alfred Gomis (14e). Mais Paris saura très bien s'en contenter.
AFP/VNA/CVN