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Environ 300 manifestants ont participé le 14 avril à un rassemblement sur l'avenue Habib Bourguiba, à Tunis. |
Après avoir scandé des slogans devant le théâtre municipal, les manifestants ont tenté de rejoindre le ministère de l'Intérieur, situé à proximité, mais ont été bloqués par les forces de l'ordre, entraînant quelques bousculades, d'après la même source.
Manifestants et policiers se sont fait face une partie de l'après-midi 14 avril sur l'avenue, en partie fermée à la circulation, sans toutefois d'incident majeur. Selon la radio privée Mosaïque FM, la situation a en revanche été plus tendue à Sfax, la deuxième ville du pays, où la police a notamment fait usage de gaz lacrymogène, à proximité de la préfecture (gouvernorat).
Un dirigeant de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), Nidhal Khadraoui, avait auparavant indiqué à l'AFP que la "journée de colère" décrétée par le syndicat visait notamment à dénoncer les "violences policières" ayant émaillé un sit-in mardi 11 avril devant la présidence du gouvernement.
Ce jour-là, "42 étudiants" en droit ont été blessés, "dont cinq grièvement", a-t-il affirmé, soulignant disposer de "photos et vidéos" montrant ces blessures. Ce sit-in étudiant était intervenu en réaction à un décret ministériel (No 345) modifiant les conditions d'accès au concours d'entrée à l'Institut supérieur de la magistrature.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub a, lui, démenti toute violence de la part des forces de l'ordre, affirmant que les heurts de mardi à Tunis avaient opposé deux groupes d'étudiants. "Aucune enquête n'a été ouverte sur ce sujet parce qu'il n'y a eu aucune agression sur les étudiants en droit de la part de l'institution sécuritaire", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN