JO-2026: le CIO va trancher entre Milan et Stockholm

La longue parenthèse hivernale asiatique, après les JO-2018 à Pyeongchang (République de Corée) puis ceux de 2022 à Pékin, va donc prendre fin.

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Le nouveau siège du Comité international olympique (CIO) à Lausanne (Suisse) qui doit être inauguré dimanche 23 juin, photographié le 13 juin.
Photo: AFP/VNA/CVN

S'ils étaient nombreux sur la ligne de départ, beaucoup ont renoncé à savoir Calgary (Canada), Graz (Autriche), Sapporo (Japon) et Sion (Suisse), pour la plupart par peur des coûts et par manque de soutien populaire. La station turque d'Erzurum a elle été écartée par le CIO en octobre 2018.

Après bien des abandons en route, deux candidats restent en lice pour organiser les Jeux olympiques d'hiver 2026, l'Italie avec Milan/Cortina et la Suède avec Stockholm/Are qui seront départagés lundi à Lausanne par le Comité international olympique.

Face à une telle hécatombe qui a conduit le CIO à revoir actuellement sa procédure de candidature, c'est sans surprise que le gouvernement olympique a donc très formellement validé jeudi les candidatures de Milan/Cortina d'Ampezzo et Stocholm/Are, et ce à quatre jours du vote prévu lors de la 134e session. Le nom de l'heureux élu doit être annoncé lundi 24 juin à 18h00 (16h00 GMT).

"La commission exécutive constate avec satisfaction que les deux candidatures sont conformes à l'Agenda-2020 et présentent une grande expérience et une grande tradition de sports d'hiver", s'est félicité jeudi 20 juin Thomas Bach, président du CIO.

Budgets en baisse de 20% 

Cette expérience de l'organisation de compétitions internationales tant en Suède qu'en Italie, ajoutée à l'utilisation accrue d'installations existentes ou temporaires, encouragée par l'Agenda-2020, permet aux deux postulants de proposer des budgets de fonctionnement d'environ 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), "inférieurs de 20% en moyenne à ceux des villes candidates pour 2018 et 2022", a souligné le rapport de la commission d'évaluation du CIO.

Le président du Comité olympique italien (CONI), Giovanni Malago, à l'issue de la visite de la Commission d'évaluation du CIO, le 6 avril à Milan.
Photo: AFP/VNA/CVN

Stockholm va même plus loin en assurant que son budget sera financé "à 100%" par le secteur privé, le CIO fournissant toutefois une contributuion substantielle de 650 millions de dollars. Mais, dans un courrier adressé aux Suédois le 14 juin et que l'AFP a pu consulter, le CIO juge "insuffisantes" les garanties notamment financières apportées par le projet scandinave et a exigé des "clarifications".

"Nous avons travaillé énormément depuis 2 ans et le gouvernement a apporté son soutien début avril, avant la date limite. Nous sommes aujourd'hui extrêmement satisfaits et nous avons une candidature solide, c'est juste une question de clarification", a répondu Richard Brisius, patron de la candidature suédoise.

Inédit pour la Suède 

La Suède met en avant un argument de poids: malgré sa grande tradition alpine et nordique et ses nombreux champions olympiques (Ingemar Stenmark, Anja Pärson, Frida Hansdotter...), le pays n'a jamais accueilli les Jeux d'hiver (seulement les JO d'été en 1912). Un argument que fait valoir auprès de ses pairs l'influente Suédoise Gunilla Lindberg, membre de l'exécutif du CIO et secrétaire générale de l'Association des comités nationaux olympiques (ACNO).

Interrogé sur cette question, Giovanni Malago, patron de la candidature italienne, ne s'inquiète "pas du tout". "Il y a tellement d'exemples qui prouvent que les choix n'ont pas été faits en fonction de tels aspects. Par exemple, la Chine organisera les JO d'hiver en 2022 après les JO d'été 2008".

Plutôt confiants, les Italiens qui s'appuieront sur la tradition et l'expérience (ski alpin à Cortina et Bormio, biathlon à Anterselva) ont cette fois rapidement fédéré autour de leur projet, contrairement à la candidature avortée de Rome pour 2024.

La Suèdoise Gunilla Lindberg, membre du CIO, et le directeur des Sports Kit McConnell, le 26 mars à Lausanne.

Pour bien montrer cette union sacrée, les transalpins annoncent pour lundi une délégation de premier choix avec le Premier ministre Giuseppe Conte, l'ex-star du slalom Alberto Tomba "la Bomba", ainsi que l'ex-sélectionneur de la Nazionale Marcello Lippi.

Autour de Milan et Cortina, "tout un pays s'est réuni dans une seule et même direction", écrit M. Malgao dans sa lettre aux membres du CIO. La candidature italienne qui a pour slogan "Rêver ensemble" est "basée sur le respect des règles d'engagement et sur le courage", ajoute-t-il.

La Suède sera elle soutenue par son Premier ministre Stefan Löfven et plusieurs champions olympiques dont le hockeyeur Peter Forsberg. Et par la princesse héritière Victoria, dont l'une des stations de ski préférées est... Cortina d'Ampezzo.

"Notre seul objectif est de terminer vainqueur", a confié vendredi 21 juin Mme Lindberg, pour qui "la présentation finale lundi devant les membres aura un impact décisif".

AFP/VNA/CVN

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