JO-2024 : le triathlon masculin reporté à cause de la pollution de la Seine

C'est un couac sérieux pour les JO-2024. L'épreuve masculine du triathlon est reportée de mardi 30 juillet à mercredi 31 juillet pour "raisons sanitaires", à cause d'une eau de la Seine encore trop polluée, ont annoncé les organisateurs trois heures avant le départ.

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Photographie de la Seine, prise à Paris le 28 juillet après l'annulation du premier entraînement de triathlon dans le fleuve.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le triathlon est la première discipline olympique qui doit se tenir dans le fleuve, avant la natation en eau libre la deuxième semaine des JO de Paris.

Les fortes pluies tombées vendredi 26 juillet et samedi 27 juillet sur Paris ont dégradé la qualité de l'eau, dont les dernières analyses montrent des "valeurs relevées à certains endroits du parcours de natation" qui sont "encore supérieures aux limites acceptables", ont annoncé World Triathlon et le comité d'organisation, dans un communiqué conjoint mardi matin 30 juillet.

Les deux entraînements de "familiarisation" dans la Seine prévus dimanche 27 juillet et lundi 28 juillet avaient déjà été annulés pour cause de pollution. Mais lundi matin 29 juillet, les organisateurs se disaient encore "confiants" pour mardi 30 juillet.

L'épreuve masculine est reprogrammée mercredi 31 juillet à 10h45 (8h45 GMT), après l'épreuve féminine à 8h00 (6h00 GMT), "sous réserve que les prochains tests correspondent aux standards de seuil de baignabilité", indiquent-ils.

Report possible vendredi 2 août

Si la qualité de la Seine était encore insuffisante, un nouveau report serait possible vendredi 2 août, autre "jour de contingence", précisent les organisateurs, dont la "priorité est la santé des athlètes".

Or, Météo France prévoit mardi soir 30 juillet des orages entraînant des pluies sur plusieurs heures, ce qui pourrait de nouveau dégrader la qualité de l'eau en milieu de semaine.

Dimanche 28 juillet, la préfecture avait souligné que la quantité d'eau tombée, "15 à 20 mm vendredi 26 juillet et 10 mm en plus samedi 27 juillet", représentait "l'équivalent d'à peu près 15 jours de précipitations d'un mois de juillet normal".

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher.

Le soleil est revenu depuis dimanche matin 28 juillet dans la capitale où des températures caniculaires étaient attendues mardi 30 juillet.

Le triathlète français Dorian Coninx (gauche) lors du test event de triathlon en août 2023 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les organisateurs, qui n'ont pas précisé les taux des bactéries E.Coli et entérocoques, les deux prises en compte pour autoriser ou non la baignade en environnement naturel, soulignent une "amélioration de la qualité de l'eau au cours des dernières heures".

Insuffisante toutefois pour lancer la première épreuve le jour J.

Un premier couac majeur pour les organisateurs, alors que d'autres épreuves se profilent dans la Seine : le relais mixte du triathlon le 5 août, puis la natation marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre).

Part de "l'héritage"

Ce n'est pas le premier report de ces Jeux en raison de la mauvaise météo, à laquelle a dû s'adapter la cérémonie d'ouverture vendredi 26 juillet : les épreuves de skateboard street hommes, initialement prévues samedi 27 juillet place de la Concorde, ont dû être reportées à lundi 29 juillet.

Mais les épreuves en Seine donnent des sueurs froides aux organisateurs depuis des mois. En août 2023, une partie des répétitions des épreuves olympiques prévues dans le fleuve, les test-event, avait dû être annulée en raison d'une qualité de l'eau insuffisante.

Photographie de Paris vue du ciel, le 26 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'État et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros pour rendre la Seine et son principal affluent, la Marne, baignables en vue des JO et ensuite pour le grand public.

Cette dépollution est un pan important de "l'héritage" vanté de l'événement olympique.

La mairie de Paris a notamment fait construire, pour un budget final d'environ 100 millions d'euros, un gigantesque bassin de rétention pouvant recevoir jusqu'à 50.000 m3 d'eaux usées et pluviales de la capitale en cas de fortes pluies.

"C'est parce qu'il y a tous ces investissements que le rétablissement de la situation se fait très vite", avait assuré lundi 29 juillet la maire de Paris Anne Hidalgo.

En raison de pluies importantes, l'eau de la Seine avait été de mauvaise qualité une grande partie du mois de juin, ne permettant pas de se baigner. En revanche, les analyses de la qualité de l'eau étaient récemment dans les normes sanitaires six jours sur sept du 17 au 23 juillet.

Le 17 juillet, après un report lié en partie à la mauvaise météo, Anne Hidalgo, qui a promis aux Parisiens qu'ils pourraient se baigner dans le fleuve l'été prochain, et le président du comité d'organisation Tony Estanguet s'étaient baignés pour montrer l'exemple.

Les résultats des analyses de l'eau connus a posteriori ont montré que ce jour-là, le taux de bactérie fécale E.Coli frôlait le seuil des fédérations internationales pour les compétitions, mais dépassait celui de la baignade pour le grand public.

AFP/VNA/CVN

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