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La Française Perrine Laffont lors des qualifications du ski de bosses, le 3 février aux Jeux olympiques de Pékin |
Sur le coup de 21h00 locales (14h00 françaises), si elle négocie bien les deux premières manches de son éprouvante finale olympique, Laffont saura si elle rentre dans l'histoire de son sport en devenant la première à remporter le titre olympique à deux reprises.
Ce dimanche 6 février, le champ de bosses de Zhangjiakou marquera quoi qu'il arrive pour l'Ariégoise le terme d'une olympiade épuisante : car depuis son titre olympique 2018 à seulement 19 ans, Laffont a connu bien des hauts et quelques bas qui ont laissé des traces.
Rien que cet hiver, la championne du monde 2021 a été brinquebalée entre podiums (six en Coupe du monde, dont trois victoires), commotion cérébrale et doutes, mais sa deuxième place en qualifications jeudi 3 février l'a pleinement rassurée.
Une certitude, "Pépette" ne s'attend pas à une promenade de santé : les températures, à défaut d'être polaires comme jeudi 3 février, seront nettement négatives (-13°C) et surtout ses rivales, l'Australienne Jakara Anthony, meilleur score des "qualifs", et la Japonaise Anri Kawamura, ne font plus aucun complexe. "Ça rajoute un peu de piment", a balayé la toujours souriante Laffont.
Si elle avait besoin d'une mise en garde, la Française a pu mesurer en suivant samedi 5 février la finale masculine, qu'en bosses, rien n'est jamais acquis, même quand on s'appelle Mikaël Kingsbury et qu'on est considéré comme le "boss des bosses" : le Canadien a été devancé pour 0,05 point par le Suédois Walter Wallberg.
La descente reportée
Et cette finale masculine n'a pas ménagé les nerfs des Bleus : Benjamin Cavet a jusqu'au bout cru au podium, avant de terminer à une cruelle quatrième place.
Perrine Laffont concourt dans les qualifications du ski de bosses, le 3 février à Pékin |
Pour gonfler le bilan tricolore, au lendemain de la médaille d'argent du relais mixte en biathlon, outre Perrine Laffont, il ne faudra pas compter (pour le moment) sur les descendeurs, leur leader et vétéran Johan Clarey en tête.
Prévue initialement à 11h00, l'épreuve-reine du ski alpin a été repoussée à plusieurs reprises en raison de fortes rafales de vent balayant la piste de Yanqing, avant que les organisateurs ne décident ne la reporter à une date encore à définir.
C'est peut-être Maurice Manificat qui doublera la mise pour les Bleus, en attendant Laffont, même si le leader de l'équipe de France a vécu un hiver compliqué avec des blessures (pubalgie, côtes). Comme le reconnaît son entraîneur, "Momo" est "imprévisible".
De là à le voir sur le podium du skiathlon, dont le départ sera donné à 15h00 locales (08h00 françaises) ?
"Je ne suis pas là pour faire du tourisme mais aller chercher une médaille en donnant le meilleur", a prévenu Manificat qui compte déjà trois médailles olympiques, toutes de bronze et par équipes, à son palmarès.
Le premier des six titres qui seront décernés ce dimanche 6 février est revenu en snowboard slopestyle à la Néo-Zéolandaise Zoi Sadowski-Synnott, soit la première médaille d'or dans des JO d'hiver pour l'archipel océanien plus connu pour ses joueurs de rugby et skippers de voile.
"Je suis très fière d'avoir montré de quoi les +Kiwis+ sont capables", a-t-elle réagi alors que son pays célèbre sa fête nationale en ce 6 février.