>>JO-2016 : la France avec un record de 396 athlètes engagés
Le président du CIO, Thomas Bach, lors d'une conférence de presse, le 21 juin à Lausanne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le CIO utilisera-t-il "l'option nucléaire", comme son ancien vice-président Dick Pound avait présenté, le mois dernier, l'éventuelle exclusion de la Russie du rendez-vous de Rio?
Cette sanction, sans précédent dans l'histoire olympique, devrait être envisagée par la Commission exécutive du CIO, réunie par téléconférence à partir de midi (10h00 GMT), sous la présidence de Thomas Bach à Lausanne.
Le président du mouvement olympique n'a pas mâché ses mots, après la publication du rapport McLaren, à moins de trois semaines du coup d'envoi des JO-2016. "Le système de dopage d'État sécurisé (mis en place par la Russie) démontre une atteinte choquante et sans précédent à l'intégrité des sports et des jeux Olympiques (...) Le CIO n'hésitera pas à prendre les sanctions les plus strictes possibles, contre tout individu et toute fédération impliqué(e)", a-t-il réagi.
"Changement de culture"
L'Agence mondiale antidopage (AMA), qui a commandité au juriste canadien Richard McLaren ce rapport, espère que le CIO va frapper fort.
"L'AMA appelle le mouvement sportif à empêcher la participation des sportifs russes aux compétitions internationales, y compris les JO de Rio, tant que (la Russie) n'aura pas réalisé un +changement de culture+", a-t-elle insisté.
Cette sanction, recommandée notamment par le comité olympique allemand et plusieurs agences nationales de lutte contre le dopage, est également espérée par des représentants des athlètes au sein du CIO, pour qui l'instance internationale joue sa crédibilité.
"J'espère que nos leaders auront la volonté et la force de prendre la décision qui doit être prise (...) C'est un moment extrêmement important pour le sport et le mouvement olympique", a prévenu la nageuse zimbabwéenne Kirsty Coventry.
L'AMA a également réclamé le départ "des responsables russes impliqués", notamment l'omniprésent ministre des Sports Vitali Moutko.
La Russie a aussitôt dénoncé "une ingérence dangereuse" de la politique dans le sport et évoqué le scénario d'une nouvelle guerre froide, sportive cette fois. "Oui, la forme de cette ingérence a changé, mais le but est le même: faire du sport un instrument de pression géopolitique", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.