>>Rio de Janeiro : le sport partout, le sport tout le temps
Le milieu de terrain international français Paul Pogba, le 10 juillet à Saint-Denis, près de Paris. |
Dès l'année 2017, les vingt clubs de l'élite anglaise se partageront en effet 7 milliards d'euros sur trois ans (2,33 chaque saison) contre 3,9 milliards d'euros jusqu'alors. Une inflation vertigineuse qui, cumulée avec celle des droits internationaux du championnat le plus rentable à l'étranger (1,3 milliard d'euros par saison), leur offre un pouvoir d'achat sans égal.
En comparaison, les clubs de Ligue 1 française, le moins nanti des cinq championnats européens majeurs, se répartissent 748 millions d'euros par saison en droits nationaux et leur champion, l'indéboulonnable PSG, a empoché en 2016 deux fois moins qu'Aston Villa, dernier de Premier League et doté de 87 millions d'euros.
"L'inflation des droits TV et des transferts va se poursuivre et il y a fort à parier que le record de Pogba sera vite battu", estime Christophe Lepetit, économiste au centre d'économie et de droit du sport de Limoges (CDES).
Pour ce "mercato" d'été, la barre du milliard d'euros de dépenses en transferts devrait être largement dépassée.
Pour en arriver là, les clubs anglais ont bataillé. Lancée il y a un quart de siècle sur les décombres d'un championnat infréquentable en raison notamment de la nuisance des hooligans et de la vétusté des stades, la Premiership, organisée en véritable entreprise privée, est devenue le premier et le plus spectaculaire championnat du monde.
"Le secret, c'est d'avoir un produit qui attire les gens dans les stades", relève David Dein, ex-vice-président d'Arsenal devenu ambassadeur de la Premier League. Une lapalissade, certes, mais que les Anglais ont su mettre en pratique en rénovant leurs enceintes, en attirant des stars étrangères, en soignant la qualité du spectacle avec un jeu offensif, des pelouses ou d'un arbitrage totalement professionnalisé...