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L'ancien marathonie, Vanderlei Cordeiro, embrase la vasque olympique au stade Maracana lors de la cérémonie d'ouverture des JO, le 5 août à Rio de Janeiro au Brésil. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les féminines ont commencé tambour battant côté tricolore : victoire des "Braqueuses" du basket, pourtant privée de leur meneuse de jeu Céline Dumerc, contre la Turquie (55-39), victoire des handballeuses contre les Pays-Bas, vice-championnes du monde en titre, et victoire des filles du rugby à VII contre l'Espagne (24-7).
Pour la petite histoire, c'est la Française Camille Grassineau qui restera à jamais la première à avoir marqué un essai dans l'histoire du rugby à VII aux jeux Olympiques, où ce sport a été admis cette année.
Mais la grosse surprise est venue de l'escrime et des épéistes françaises, avec la jeune Lauren Rembi, qualifiée pour les demi-finales après sa victoire contre la Brésilienne Nathalie Moellhausen. Ironie de l'histoire, cette dernière est une élève de la "guêpe" Laura Flessel, la double championne olympique guadeloupéenne.
Déception de Khyar
Encore une victoire, contre l'expérimentée Hongroise Emese Szasz, et Rembi, 24 ans, sera assurée de décrocher la première médaille française de ces JO cariocas.
La journée a, par contre, beaucoup plus mal démarré chez les garçons, avec notamment l'élimination dès le 2e tour sur le tatami du judo du jeune Walide Khyar. Pressenti pour enclencher la dynamique des Bleus, le champion d'Europe en titre a calé précocement, par excès de fougue, comme Laëtitia Payet chez les dames (-48 kg).
Echec également pour les archers français, emmenés par Jean-Charles Valladont, champion d'Europe en titre et No4 mondial. Victorieux de la Malaisie en huitième de finale, le trio tricolore, avec Pierre Plihon et Lucas Daniel, s'est ensuite incliné en quart contre l'invité surprise australien.
Pour la première médaille bleue, il faudra donc attendre Lauren Rembi, ou le quatuor du peloton français de l'épreuve cycliste sur route, à Copacabana.
Romain Bardet, deuxième du Tour de France 2016, Alexis Vuillermoz, vainqueur sur ces mêmes routes cariocas du test event des JO en août 2015, Julian Alaphilippe, tout proche d'une victoire d'étape lors de la Grande Boucle, ou encore Warren Barguil: les quatre mousquetaires du peloton tricolore ont tous le potentiel pour briller sur les 237,5 km d'un parcours carioca casse-pattes.
Mais la concurrence sera rude. Parmi les favoris, il faudra compter avec le "requin de Messine", Vincenzo Nibali, ou Alejandro Valverde, celui à qui ce parcours correspond sans doute le mieux.
Une victoire de l'Espagnol, suspendu pour dopage entre 2010 et 2012, ne serait sans doute pas une bonne nouvelle pour le CIO, qui se manquerait pas de se retrouver dans la ligne de mire des critiques après avoir interdit de JO tous les sportifs russes contrôlés positifs une fois dans leur carrière.
Balle (perdue ?) à l'équitation
À la veille de l'entrée en lice de Michael Phelps et ses 22 médailles olympiques, le roi attendu du jour était le Sud-Coréen Park Tae-hwan, champion olympique à Pékin en 2008 sur 400 m, et lui aussi suspendu pour dopage, aux stéroïdes, pendant 18 mois, en 2014 et 2015. Avec le 10e temps des séries, il a pourtant été éliminé dès samedi 6 août.
Quant à la première médaille d'or du jour, elle a couronné une Américaine de 19 ans, Virginia Thrasher, à la carabine à 10 m. Les Chinoises étaient favorites avec Yi Siling, la tenante du titre à Londres, et Du Li, la championne olympique d'Athènes. Mais elles ont dû se contenter du bronze et de l'argent respectivement.
Au lendemain d'une cérémonie d'ouverture colorée et festive, comme l'avait promis le Brésil, les chercheurs d'or sont donc partis à la recherche des premières pépites sous un soleil éclatant, et avec un public très nombreux par endroit (beach-volley, judo, escrime, cyclisme), et plus clairsemé ailleurs, comme au rugby à VII à Deodoro.
C'est d'ailleurs à Deodoro qu'a eu lieu le premier incident de ces Jeux, avec une balle (perdue ?) qui a traversé la paroi en plastique de la salle de presse de l'équitation. Un rappel que Rio est aussi une ville avec sa part de violence, loin des images de cartes postales.