>>États-Unis : le démocrate O'Malley se lance dans la course à la présidentielle
>>Washington retire La Havane de sa liste noire
"Aucun de nous ne mérite le poste par son CV, son parti, son ancienneté, sa famille", a déclaré Jeb Bush, 62 ans, à Miami (Sud-Est) devant quelque 3.000 personnes selon les organisateurs. "Ce n'est le tour de personne. Tout le monde doit passer l'examen, et personne n'est favori, exactement comme il le faut pour une présidentielle".
Argument central de sa candidature, son expérience de gouverneur de Floride, de 1999 à 2007, a été le fil conducteur de sa déclaration, dans le but de contrecarrer toute apparence de couronnement dynastique.
Un grand contingent Bush était présent à Miami, mais les deux plus fameux manquaient : son frère George W. Bush, président de 2001 à 2009, et leur père George H. W. Bush (1989-1993). "Je ne prendrai rien, ni personne pour acquis. Je ferai campagne avec mon cœur. Je ferai campagne pour gagner", a déclaré Jeb Bush.
L'annonce était guettée depuis six mois, quand le républicain était de fait entré dans la course en confirmant son intérêt pour la présidence et en commençant à lever des millions de dollars auprès du dense réseau de donateurs tissé depuis plusieurs décennies. "Nous avons fait de la Floride le premier État pour la création d'emplois", a fait valoir le républicain.
En pariant sur son bilan, même distant, il entend au passage associer certains de ses nombreux rivaux, qui siègent au Sénat, au dysfonctionnement politique qui paralyse la capitale fédérale.
"Nous avons besoin d'un président prêt à remettre en question et bouleverser toute la culture de notre capitale", a-t-il lancé, se présentant comme un responsable politique en dehors du jeu politique national.
Et d'associer étroitement Hillary Clinton, favorite des primaires démocrates, au bilan de Barack Obama.
"Le parti en place à la Maison Blanche est déjà en train de planifier une primaire sans suspense, pour une élection sans changement", a estimé Jeb Bush. "Vous et moi savons que l'Amérique mérite mieux".
En espagnol
Jeb Bush promet une campagne "optimiste" et tournée vers l'avenir, guère intéressé par les questions sur la présidence de son frère aîné. Certes, il répète souvent son admiration inconditionnelle mais il insiste : "Jeb est différent de George".
C'est que ses liens familiaux l'ont déjà fait trébucher, sur la question de l'invasion de l'Irak. Après avoir défendu la décision de son frère, il a récemment admis qu'avec le recul, s'il avait été président lui-même, il n'aurait pas ordonné l'invasion.
"On a déjà vu à quoi ressemble une économie Bush. Jeb doublerait la mise", a dénoncé la présidente du parti démocrate, Debbie Wasserman Schultz, sur CNN.
Jeb Bush se situait nettement devant le peloton des autres candidats au début de l'année dans les sondages, mais il se retrouve aujourd'hui talonné, selon la moyenne calculée par le site realclearpolitics.com, par le gouverneur du Wisconsin Scott Walker et le sénateur Marco Rubio, deux quadragénaires.
Les cercles les plus conservateurs s'inquiètent du relatif recentrage opéré par le candidat Bush, alors que l'ancien gouverneur Bush était plus idéologiquement conservateur.
Sur le fond, il s'est par exemple distingué en appelant à une réforme du système d'immigration ouvrant la voie à des régularisations massives, bien qu'il ait été plus ambigu récemment.
Jeb Bush lui-même, marié à Columba, rencontrée lors d'un voyage étudiant au Mexique, a prononcé deux phrases dans un espagnol impeccable, ouverture assumée vers l'électorat hispanique, l'un des groupes démographiques en plus forte croissance et aujourd'hui majoritairement favorable aux démocrates.
"J'ai l'intention de parler à tout le monde, y compris à ceux qui expriment l'amour de leur pays dans une autre langue", a-t-il affirmé.
Sur l'éducation, l'un de ses sujets de prédilection, il soutient une refonte nationale des programmes, rejetée par le Tea Party qui la juge trop centralisatrice. Il a rappelé les réformes mises en place en Floride, notamment des aides publiques pour que les enfants défavorisés puissent aller dans des écoles privées.
>>Washington retire La Havane de sa liste noire
"Aucun de nous ne mérite le poste par son CV, son parti, son ancienneté, sa famille", a déclaré Jeb Bush, 62 ans, à Miami (Sud-Est) devant quelque 3.000 personnes selon les organisateurs. "Ce n'est le tour de personne. Tout le monde doit passer l'examen, et personne n'est favori, exactement comme il le faut pour une présidentielle".
Argument central de sa candidature, son expérience de gouverneur de Floride, de 1999 à 2007, a été le fil conducteur de sa déclaration, dans le but de contrecarrer toute apparence de couronnement dynastique.
Le gouverneur de Floride, Jeb Bush, le 27 février à National Harbour, Maryland. Photo : AFP/VNA/CVN |
Un grand contingent Bush était présent à Miami, mais les deux plus fameux manquaient : son frère George W. Bush, président de 2001 à 2009, et leur père George H. W. Bush (1989-1993). "Je ne prendrai rien, ni personne pour acquis. Je ferai campagne avec mon cœur. Je ferai campagne pour gagner", a déclaré Jeb Bush.
L'annonce était guettée depuis six mois, quand le républicain était de fait entré dans la course en confirmant son intérêt pour la présidence et en commençant à lever des millions de dollars auprès du dense réseau de donateurs tissé depuis plusieurs décennies. "Nous avons fait de la Floride le premier État pour la création d'emplois", a fait valoir le républicain.
En pariant sur son bilan, même distant, il entend au passage associer certains de ses nombreux rivaux, qui siègent au Sénat, au dysfonctionnement politique qui paralyse la capitale fédérale.
"Nous avons besoin d'un président prêt à remettre en question et bouleverser toute la culture de notre capitale", a-t-il lancé, se présentant comme un responsable politique en dehors du jeu politique national.
Et d'associer étroitement Hillary Clinton, favorite des primaires démocrates, au bilan de Barack Obama.
"Le parti en place à la Maison Blanche est déjà en train de planifier une primaire sans suspense, pour une élection sans changement", a estimé Jeb Bush. "Vous et moi savons que l'Amérique mérite mieux".
En espagnol
Jeb Bush promet une campagne "optimiste" et tournée vers l'avenir, guère intéressé par les questions sur la présidence de son frère aîné. Certes, il répète souvent son admiration inconditionnelle mais il insiste : "Jeb est différent de George".
C'est que ses liens familiaux l'ont déjà fait trébucher, sur la question de l'invasion de l'Irak. Après avoir défendu la décision de son frère, il a récemment admis qu'avec le recul, s'il avait été président lui-même, il n'aurait pas ordonné l'invasion.
"On a déjà vu à quoi ressemble une économie Bush. Jeb doublerait la mise", a dénoncé la présidente du parti démocrate, Debbie Wasserman Schultz, sur CNN.
Jeb Bush se situait nettement devant le peloton des autres candidats au début de l'année dans les sondages, mais il se retrouve aujourd'hui talonné, selon la moyenne calculée par le site realclearpolitics.com, par le gouverneur du Wisconsin Scott Walker et le sénateur Marco Rubio, deux quadragénaires.
Les cercles les plus conservateurs s'inquiètent du relatif recentrage opéré par le candidat Bush, alors que l'ancien gouverneur Bush était plus idéologiquement conservateur.
Sur le fond, il s'est par exemple distingué en appelant à une réforme du système d'immigration ouvrant la voie à des régularisations massives, bien qu'il ait été plus ambigu récemment.
Jeb Bush lui-même, marié à Columba, rencontrée lors d'un voyage étudiant au Mexique, a prononcé deux phrases dans un espagnol impeccable, ouverture assumée vers l'électorat hispanique, l'un des groupes démographiques en plus forte croissance et aujourd'hui majoritairement favorable aux démocrates.
"J'ai l'intention de parler à tout le monde, y compris à ceux qui expriment l'amour de leur pays dans une autre langue", a-t-il affirmé.
Sur l'éducation, l'un de ses sujets de prédilection, il soutient une refonte nationale des programmes, rejetée par le Tea Party qui la juge trop centralisatrice. Il a rappelé les réformes mises en place en Floride, notamment des aides publiques pour que les enfants défavorisés puissent aller dans des écoles privées.
AFP/VNA/CVN