Italie : une Serie A très animée à mi-championnat, d'Inzaghi à Ribéry

De l’après-Conte réussi par Simone Inzaghi à l’Inter Milan à la mission toujours plus impossible de Franck Ribéry à la Salernitana, l’automne en Serie A été souvent emballant, même si le bilan est sérieusement écorné par les cris racistes à répétition dans les stades.

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Les Tops

L'entraîneur de l'Inter Milan, Simone Inzaghi, lors du match de Serie A entre l'Inter et Cagliari au stade Giuseppe Meazza (Milan) le 12 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Inzaghi embellit

Succéder à Antonio Conte, parti sur un titre de champion d’Italie, et sans Romelu Lukaku : le challenge était ardu et il est pour le moment parfaitement relevé par Simone Inzaghi à l’Inter Milan. Avec un mercato malin (Dzeko, Calhanoglu, Dumfries), les Nerrazzurri sont montés en puissance pour se qualifier en huitièmes de la Ligue des champions - une première depuis dix ans - et virer en tête à la mi-saison. Le tout avec une touche offensive inédite et un goût pour le jeu qui rendent l’Inter actuellement sans rival.

Vlahovic empile

C’est la saison de la confirmation pour Dusan Vlahovic à la pointe de l’attaque d’une belle Fiorentina. L’attaquant serbe de 21 ans enfile les buts, dans la foulée de sa belle seconde partie de saison dernière. Qualité de frappe, sang-froid, sens du collectif, l’actuel meilleur buteur génère un intérêt croissant chez plusieurs clubs européens. La Viola (7e), en course pour retrouver l’Europe, fera tout pour le garder en janvier, mais il ne serait pas surprenant de voir Vlahovic (sous contrat jusqu’en 2023) partir l’été prochain.

Maignan enchante

Il devait combler dans la cage de l’AC Milan l’immense vide laissé par Gianluigi Donnarumma. Mike Maignan n’a pas mis longtemps à rassurer les tifosi rossoneri. Après sept semaines d’absence pour se faire opérer du poignet, ce qui l’a privé de plusieurs matches décisifs en C1, le gardien N°2 des Bleus a retrouvé ses marques depuis décembre. Milan aura bien besoin de lui pour tenter de disputer le titre à l’Inter.

Le jeu emballe

Dans le sillage de la Nazionale de Roberto Mancini et de l’Atalanta de Gian Piero Gasperini, de plus en plus d’équipes de Serie A s’éloignent du classique jeu tactique et défensif à l’italienne pour regarder vers l’avant. C’est le cas du Milan de Stefano Pioli ou de la Fiorentina de Vincenzo Italiano. Mais même des équipes de second rang n’hésitent pas à prendre des risques, comme le promu Empoli, auteur de quelques jolis coups contre la Juventus ou Naples.

LES FLOPS

Allegri ennuie

Malgré cinq titres de champion et deux finales de Ligue des champions, la Juventus s’était séparée en 2019 du pragmatique Massimiliano Allegri pour tenter de développer un jeu plus séduisant. Après l’expérience Pirlo, conclue à la 4e place, Allegri a été rappelé pour ramener la "Vieille Dame" au sommet. La première moitié de saison est globalement une déception, avec des résultats en dents de scie, un jeu sans brio et une attaque orpheline de Cristiano Ronaldo. Paulo Dybala et Federico Chiesa, notamment, sont attendus en 2022.

Ribéry en échec

L'ancien international français Franck Ribéry, avec la Salernitana, le 7 novembre face à la Lazio au stade olympique de Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

Non retenu par la Fiorentina, Franck Ribéry a créé la surprise en rejoignant cet été La Salernitana, promue en Serie A. Seule star d’une équipe à l’effectif limité, l’attaquant de 38 ans ne s’économise pas mais ne suffit pas à éviter une saison aux allures de chemin de croix. Lanterne rouge avec la pire attaque et la pire défense, la Salernitana reste en plus menacée de ne pas pouvoir reprendre le championnat, si elle ne change pas de propriétaire d’ici le 31 décembre, comme l’a imposé en début de saison la Fédération.

Shevchenko englué

Difficile première comme entraîneur de club pour Andriy Shevchenko, appelé au chevet du Genoa début novembre après avoir atteint les quarts de finale de l’Euro avec l’Ukraine. Seulement deux points pris en sept matches et un Genoa toujours englué dans la zone rouge (18e). Censé incarné un changement d’ère souhaitée par le nouveau propriétaire américain du club, le Ballon d’Or 2004 doit décoller en 2022.

Le racisme embarrasse

Après dix-huit mois à huis-clos pour cause de pandémie, le retour des supporters (avec une jauge toujours limitée à 75%) a ramené de l’ambiance mais aussi marqué le retour des débordements racistes qui embarassent le football italien depuis des années. Koulibaly, Osimhen, Maignan, Ibrahimovic... Plusieurs joueurs ont été la cibles d’injures, à Florence, Turin ou Rome. Des enquêtes ont été ouvertes mais peu de sanctions ont été prises, même si le capitaine de l’équipe d’Italie Giorgio Chiellini a pris ses responsabilités en confiant sa "honte" après les injures contre Koulibaly.


AFP/VNA/CVN

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