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Le chef du M5S, Luigi Di Maio (droite), le 7 mai 2018 à Rome et celui du parti d'extrême droite La Ligue, Matteo Salvini |
"Nous sommes sur la bonne voix", a déclaré Luigi Di Maio, 31 ans, le chef politique du Mouvement 5 Étoiles (M5S, populiste) à l'issue d'une nouvelle journée de tractations avec son homologue de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, 45 ans.
"Il y a en substance un accord sur les points clés", a affirmé ce dernier, assurant qu'un programme commun de gouvernement entre les deux partis pourrait être soumis dimanche 13 mai à l'approbation du président de la République, Sergio Mattarella.
Les deux hommes rendront compte dimanche 13 mai, à l'issue d'une dernière rencontre, de leurs discussions au président Mattarella, qui pourrait nommer dès lundi 14 mai le chef du gouvernement.
Selon les médias italiens, les deux partis s'accordent sur la nécessité de revenir sur une réforme faisant progressivement retarder le départ à la retraite.
Un compromis pourrait aussi être trouvé sur un report à 2019 du revenu de citoyenneté, une idée forte du M5S, ainsi que sur une reconfiguration de la "flat tax" voulue par la Ligue. Selon le M5S, ce taux d'imposition unique de 15% pour les Italiens pèserait trop lourdement sur les comptes publics.
Parmi les points de désaccord figure la question de l'immigration, "l'approche de la Ligue étant plus musclée que celle du M5S", explique le quotidien Il Corriere della Sera.
MM. Di Maio et Salvini devraient débattre dimanche 13 mai de l'épineuse question du candidat au poste de Premier ministre qui devra être acceptable par leurs deux partis mais aussi compatible avec les exigences du président de la République.
Pour la composition du gouvernement, Ligue et M5S doivent aussi s'entendre sur leurs poids respectifs: face aux 32% obtenus par le M5S aux législatives du 4 mars, M. Salvini s'appuie sur les 37% de la coalition de droite formée par la parti de Silvio Berlusconi et la Ligue, cette dernière ne pesant que 17% des voix.