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Des frappes aériennes ont réduit des maisons en ruines à Gaza. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les sirènes d'alerte aérienne ont retenti dans plusieurs parties d'Israël, et des journalistes de l'AFP à Tel-Aviv ont été témoins de l'interception des roquettes par les systèmes de défense antimissile israéliens à minuit précise. Des personnes qui célébraient le Nouvel An dans une rue festive ont couru se mettre à l'abri, tandis que d'autres continuaient à faire la fête.
"... C'était la première fois que je voyais des missiles, c'est terrifiant, voilà la vie que nous vivons", a déclaré Gabriel Zemelman, 26 ans, devant un bar de Tel-Aviv où il s'était rassemblé avec ses amis pour le réveillon, 31 décembre 2023.
Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué les deux attaques dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir tiré des roquettes M90 en "réponse" aux attaques perpétrées par Israël.
L'armée israélienne a confirmé l'attaque, sans faire état de victimes ou de dégâts dans un premier temps.
Les célébrations du Nouvel An ont été plus sobres que d'habitude en Israël, même à Tel-Aviv, capitale de la fête, près de trois mois après l'attaque sanglante du Hamas en territoire israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre, et tandis que de nombreux otages sont toujours prisonniers dans la bande de Gaza.
Parmi les jeunes rencontrés dans les rues de Tel-Aviv peu avant l'attaque de roquettes, Ran Stahl, 24 ans, n'avait pas le cœur "à danser" et à s'amuser. "Car à la minute où je commence à danser, la tristesse et le deuil reviennent", raconte le jeune homme, dont un ami est mort dans l'attaque du festival de musique Tribe of Nova le 7 octobre.
Dans la bande de Gaza, les bombardements continuent sans relâche. La guerre se poursuivra encore pendant "de nombreux mois", a averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Près de 22.000 morts
Un camp de fortune pour personnes déplacées à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 31 décembre 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon un bilan annoncé dimanche 31 décembre 2023 par le ministère de la Santé du Hamas, 21.822 personnes, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées dans le petit territoire palestinien surpeuplé depuis le début du conflit, et 56.451 blessés.
Ces dernières semaines, l'armée israélienne s'est déployée dans le Nord de la bande de Gaza, puis vers Khan Younès (Sud) et récemment dans les camps du Centre de ce territoire où 1,9 million d'habitants (85% de la population) ont dû fuir leur foyer en raison des combats.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre la menace croissante de propagation de maladies infectieuses et l'ONU a dit craindre une famine.
Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l'Égypte, étaient parvenus à négocier une trêve d'une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l'entrée à Gaza d'une aide limitée. Ils poursuivent actuellement leurs efforts en vue d'une nouvelle pause dans les combats.
Une délégation du Hamas s'est rendue vendredi 29 décembre 2023 au Caire pour transmettre "la réponse des factions palestiniennes" à un plan égyptien prévoyant la libération d'otages et une pause dans les hostilités.
Cette réponse sera donnée "dans les prochains jours", a affirmé dans un communiqué Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Jihad islamique, un groupe armé combattant aux côtés du Hamas.
AFP/VNA/CVN